Mantes ne ment pas

À priori « l’affaire » de la caricature ne devrait pas avoir les conséquences dramatiques qu’ont eu les caricatures de CharlieHebdo. D’abord parce que les responsables musulmans de la ville et leurs fidèles sont des gens paisibles qui évitent les histoires et se tiennent éloignés de la politique. À chaque occasion tragique ils ont montré leur sens de la mesure et leur attachement à la France et à ses principes de liberté et de tolérance. Ensuite parce qu’une soirée potache et vulgaire n’a pas le retentissement d’un hebdomadaire connu pour ses provocations et ses transgressions…

Pour autant ce dessin nous dit beaucoup de choses et d’une gravité certaine. Premièrement il révèle l’immaturité d’un maire et d’une équipe qui utilisent un bien public, hautement symbolique, la Mairie, maison de tous, pour y faire des fêtes privées qui n’ont rien à voir avec leur mission. Qu’il y ait des débordements un soir de victoire électorale on peut le comprendre,mais pour un pot de départ !!! Deuxièmement elle nous dit l’obsession d’un fils à tuer le père.Qui avait entendu parler de monsieur Cognet avant que Bédier, décidément pas très inspiré pour un grand manipulateur,ne nous l’impose ?

Même les habitants de Limay ont oublié qu’il avait été un candidat balayé chez eux dès le premier tour et par deux fois. Ajoutons que quand on prétend obtenir des subventions du Département qui n’en a pas été avare ces quinze dernières années on évite, quand on a trois sous de jugeote, d’injurier celui qui le dirige. Troisièmement, et surtout,cela dénote l’irruption brutale des questions religieuses comme moyen électoral.

Le Curé qui est au premier rang des cérémonies patriotiques à la droite du maire ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait fait. La cession d’un des plus beaux terrains de la ville pour bâtir un temple évangélique, après avoir nommé 3 adjoints issus de ces mouvements. Il est maintenant clairement établi que Raphaël Cognet est à la manœuvre pour nous imposer une vision dévoyée de la laïcité qui n’est pas la nôtre pas plus qu’elle n’est celle de la quasi totalité des mantais.

S’attacher les fidélités des extrémistes religieux quelle que soit la religion,se présenter en héros d’un culte contre un autre,est l’assurance pour notre ville de retrouver la déliquescence et la violence des années 90. Déjà vigilant sur les magouilles de celui qui veut se présenter comme un prix Nobel de vertu,notre journal aura l’honneur d’être en première ligne pour combattre cette ­dangereuse et donc inacceptable dérive.