En mairie, même les noms des bureaux transpirent la haine

Même dans les périodes les plus troubles de l’histoire, jamais l’hôtel-de-ville de Mantes-la-Jolie n’avait connu période plus haineuse. Jamais l’ambiance n’avait été aussi revancharde, délétère voire ordurière, même après une campagne électorale électrique au temps désormais lointain ou droite et gauche bataillaient pour des idéaux différents. Au point de s’inquiéter pour la santé mentale de ceux qui sont à la manœuvre d’agissements aussi minables.

Depuis quelques semaines, deux espaces de la mairie ont été baptisés d’une bien curieuse manière. Au-rez-de-chaussée du bâtiment, sur la porte de l’ex-bureau de l’ex-directeur général des services désormais transformé en salle de réunion figure sur la porte l’inscription « Cornemuse ». Une allusion destinée à une poignée d’initiés qui rappelle les appels téléphoniques passés pendant la campagne électorale par des supporters dépassés par l’enjeu, appels pendant lesquels il a été fait allusion à cet instrument de musique à vent. Plutôt que de renvoyer ces agissements au rayon des souvenirs, le maire et l’équipe majoritaire préfèrent cultiver la haine et l’afficher au grand jour. En quoi les Mantais sont-ils concernés par ces affichages malsains qui ne font grandir personne à commencer par leurs auteurs ?

Cette appellation totalement déplacée n’est pas la seule à mettre au piètre crédit de Raphaël Cognet. L’ex-bureau des élus dans lequel Pierre Bédier, conseiller municipal mais aussi et surtout président du Conseil départemental a reçu pendant des années des milliers de Mantais pour les aider dans tous les pans de leurs vies a lui aussi reçu un nom de baptême, celui de 18.09. Pourquoi le 18.09 ? Cette date correspond au samedi 18 septembre 2021. Ce jour-là, dans la permanence du micro-parti mantais situé place Saint-Jacques, à laquelle les militants ont traditionnellement rendez-vous en fin de matinée pour partager quelques minutes d’informations et partager le verre de l’amitié, Pierre Bédier, auquel Raphaël Cognet doit tout lui aurait dit devant témoins ce qu’il pensait de sa « traitrise » et de sa « lâcheté ».

La manière dont Raphaël Cognet s’apprêtait à se séparer de son directeur général des services n’a rien arrangé. Pas plus que le positionnement à géométrie variable de Cognet capable de s’afficher à Fontainebleau avec Edouard Philippe puis de revendiquer une proximité avec Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France.

Ces agissements exaspèrent les Mantais qui ne se retrouvent pas dans ces histoires infâmes : « Ceux qui ont connu la ville avant 1995 et ne sont plus de ce monde doivent se retourner dans leurs tombes, assure un retraité du centre-ville. Quand je pense à tout ce que Bédier à fait pour cette ville et la voir aujourd’hui gérée par un tout petit bonhomme comme Cognet, ça fait vraiment mal au cœur. Je croise juste les doigts pour que nous ne revivions pas les moments dramatiques du passé car c’est vraiment dans ces périodes qu’on a vu que Bédier en avait dans le pantalon ».