Mantes ne ment pas

Pour notre plus grand bonheur le printemps a presque une semaine d’avance à Mantes-la-Jolie et, en ces temps de disparition massive des espèces, il est annoncé par un drôle d’ oiseau jusqu’alors inconnu : le coucoupeur de ruban. Comme chacun sait le coucou qui doit son nom a son champ peu mélodieux mais répétitif a pour cruelle habitude de débarrasser le nid qu’il vole des œufs qui l’encombrent pour y pondre les siens et le clamer à l’envi en chantant. Chez nous cette attitude est celle de son cousin,le coucoupeur de ruban. Constatez le vous même. Jeudi rouvre une ancienne et appréciée boutique de spécialités italiennes. Son déménagement avait été rendu obligatoire par la vétusté de ses anciens locaux fermés pour raisons impératives en pleines fêtes de fin d’année,et rendu possible par l’aide efficace des adjoints à l’urbanisme et au commerce qui se trouvent être désormais des opposants à notre maire.

Aussi quelle surprise de voir débouler dès le lendemain soir de ce retour gourmand le photographe privé et la cour de sa majesté COGNET 1er qui honora les manants de sa présence,se faisant tirer le portrait après avoir salué le commerçant en se gargarisant à haute voix de « sa » belle réussite, et sortir aussitôt sans même faire l’effort de faire un petit achat pour favoriser le commerce local (il se murmure que l’édile est une grosse pince) et surtout sans saluer… son ancienne adjointe qui tout simplement faisait quelques emplettes. Soyons compréhensifs : depuis sa réélection les fermetures de magasins s’enchaînant à un rythme soutenu il faut bien que le coucoupeur de ruban s’occupe à la première occasion. Parions que cette première ne sera pas une dernière si on en juge par la vitesse à laquelle les caisses laissées pleines à craquer par l’ancienne équipe municipale sont dilapidées par l’actuelle.