Avec Quarkus, Damien Alfano veut « raconter une belle histoire aux Mureaux »

Crédits : Quarkus

En fin d’année 2021, le premier concept-car du constructeur Quarkus, baptisé P1, était présenté au forum Armand Peugeot de Poissy. Un an plus tard, au mois de novembre 2022, voilà que sa petite sœur, la P2, faisait ses premiers tours de piste au mythique circuit Paul Ricard du Castelet.

La marque imaginée par l’Orgevalais Damien Alfano s’est développée de manière fulgurante. Celui qui était auparavant ingénieur automobile chez Valeo avait d’abord créé une première société, en 2012, qui générait des données stratégiques pour l’innovation, toujours dans l’automobile. C’est finalement à la fin de l’année 2020, un an après avoir vendu sa première entreprise, qu’il se lance dans son rêve de toujours : créer de toute pièce sa propre marque automobile. « C’est quelque chose que j’avais en tête depuis gamin, se souvient-il. Le fait d’avoir vendu ma première boîte m’a permis de créer ce projet, c’était le moment ou jamais ».

D’abord installés au Technoparc de Poissy, Damien Alfano et Quarkus voient plus grand. Direction Les Mureaux, plus précisément la zone industrielle des Garennes, où le constructeur va pouvoir grandir dans des locaux plus adaptés à ses ambitions. « Il y avait plusieurs raisons, d’abord la surface et le prix : ici, on a 3 fois plus grand pour moins cher, constate-t-il. Après, il y a la perspective et la philosophie du territoire. Les Mureaux c’est cohérent, il y a Renault Flins, Ariane Space, historiquement, il y a de la techno. Je veux qu’on reste dans la Vallée de Seine, car il y a un fort historique automobile. Poissy, c’est un peu plus saturé. Venir raconter une belle histoire aux Mureaux, c’est quand même une belle opportunité pour tout le monde. En plus, il y a une volonté du territoire de développer des marques françaises et technologiques comme Quarkus ».

L’équipe de Quarkus s’attelle à fabriquer les premières voitures de pré-série, qui permettront au constructeur de finaliser le développement de sa voiture d’ici fin 2024.

Les premiers tours de piste de la Quarkus P2, ce n’était que la ­première étape. Désormais, l’équipe de Quarkus s’attelle à fabriquer les premières voitures de pré-série, qui permettront au constructeur de finaliser le développement de sa voiture d’ici fin 2024. Avec pour objectif de sortir la première série de voitures en 2025. Mais attention, ces voitures axées sur la performance ne s’adressent pas au grand public. « On est sur le marché des gentlemen driver, soit les passionnés de sport auto, les pilotes non-professionnels, souligne Damien Alfano. On développe la voiture idéale pour les trackday, pour les amateurs de sport auto qui viennent pour rouler sur circuit mais en venant par la route. Elle doit donc être conçue comme une voiture de course, mais avec la contrainte d’être utilisée sur route ». À l’image de marques comme Lotus, MClaren ou Alpine.

L’avenir nous dira si Quarkus parvient à se hisser parmi les grands du sport automobile français. Mais une chose est sûre : le constructeur made in Vallée de Seine promet de faire honneur à l’héritage ­automobile du territoire.