Mardi 21 mars, hôtel de Ville de Poissy. La salle du conseil municipal se remplit, et pourtant, pas de séance à l’ordre du jour. Autour de la table, on retrouve des habitants des 14 quartiers de la ville : c’est l’heure du bilan annuel des référents de quartier, qui, en 2022, ont traité pas moins de 715 demandes venues des Pisciacaises et Pisciacais.
Ce dispositif, mis en place en 2014 par Karl Olive, édile de l’époque, consiste à mettre en place des binômes dans chacun des quartiers de la Ville, constitués d’un élu et d’un habitant, généralement issu du milieu associatif ou du commerce local : l’important, c’est qu’il soit connu dans le quartier. « Les référents sont là pour faire remonter les problématiques de leur secteur, souligne Virginie Messmer, coordinatrice des référents de quartier. Elles sont ensuite transmises aux services concernés. L’objectif est d’améliorer le quotidien des habitants et de renforcer le lien entre la municipalité et nos administrés ».
Si les référents de quartier n’ont pas de pouvoir décisionnel, ils sont un relai précieux pour les habitants, qui leur font part de leurs problèmes du quotidien, que cela concerne des dégradations et incivilités, la propreté et l’embellissement des lieux, le stationnement et la circulation, les travaux ou encore la voirie. « Ils sont là comme des experts du territoire, ajoute Virginie Messmer. On veut connaître leur ressenti sur les différents projets, ce sont des personnes qui peuvent nous dire si on a de fausses bonnes idées ». Des réunions sont organisées chaque mois, dans chaque quartier, afin de faire le point sur la vie locale, et de proposer de nouvelles idées pour faire évoluer le dispositif. Dernière en date : la création d’un groupe Facebook par quartier, afin de partager des idées, des remarques, des soucis rencontrés au quotidien.
Chaque référent est accompagné d’un élu municipal dans sa mission : ces derniers apportent alors des informations additionnelles afin de créer un binôme complémentaire. « En tant qu’élus, on assiste aux réunions, on a les infos nécessaires, ajoute-t-elle. On a également un langage plus politique qui facilite l’intervention du référent ».
Au total, pas moins de 5200 demandes ont été transmises par les habitants à la municipalité grâce aux référents de quartier. Parmi les décisions qui ont pu voir le jour via le dispositif, on retrouve des sens de circulation à sens unique dans certaines rues de la ville, des mises en place de passages piétons, des radars pédagogiques ou encore des déplacements d’aires de jeu à causes des nuisances sonores. « Les référents participent vraiment de façon active, c’est un vrai exemple de démocratie participative, se satisfait Virginie Messmer. S’il n’y a pas de solution à un problème qui est soulevé, on le dit. Mais on apporte toujours une réponse, qu’elle soit positive ou négative ».