Mantes ne ment pas

L’inauguration du bâtiment flambant neuf de la gare Éole a été un révélateur éclatant et cruel de ce que nous affirmons à ­longueur de nos colonnes.

Dans l’exercice des discours il y avait, outre les dirigeants de la SNCF dont les propos étaient forcément techniques, deux catégories : les poids lourds, Pécresse et Bédier, et un poids coq… Les premiers ont développé une vision d’ensemble, ont démontré l’ampleur incomparable du projet, sa dimension historique et géographique unique, les perspectives qu’il ouvre et les espoirs qu’il autorise. Bref ils se sont hissés à la hauteur de l’événement et ont su nous élever avec eux.

Quant au second, notre génie des Martraits, quelle pitié… Il n’a su ne nous parler que des nuisances générées par le chantier… La belle affaire ! Au début de chacune de ses prises de parole il explique qu’il sera bref pour ne pas lasser l’auditoire ; en réalité sa brièveté tient à ce qu’il n’a rien à dire. À part se faire passer pour un chic type qu’il n’est pas, pour le gendre idéal ou pour le garçon modèle, il ne développe aucune idée parce qu’il n’en a pas.

Et peut-on diriger une grande ville sans avoir la moindre idée ? Qui ne voit que Mantes recule,son commerce périclite, son Centre-ville se dégrade, Gassicourt est délaissée et le Val-Fourré est en panne ?

Le je-m’en-foutisme ne fait pas une politique. Seul satisfecit à Cognet 1er : il portait costume et cravate plutôt que sa tenue habituelle de SDF, celle qu’il arborait à Saint Germain en Laye lors d’une rencontre avec les maires de Versailles, Saint-Germain, Rambouillet et Sartrouville. Tous assez élégants pour donner une belle image de leur ville tandis que lui donne de Mantes une image négligée comme la ­politique qu’il y conduit.