Personnel communal : l’hécatombe

Une pétaudière avec un grand B ! Au fil des semaines, l’administration communale se délite, au point de donner des signes très inquiétants de dysfonctionnement qui impactent déjà la vie des mantais. Pour une foultitude de raisons.

Comme le dit l’adage « le poisson pourrit par la tête ». Avec une directrice générale des services en provenance d’une ville voisine plus de deux fois plus petite que Mantes-la-Jolie qui est de surcroit sous-préfecture, l’administration est sous-dirigée. Quelles que soient les insuffisances possibles de cette fonctionnaire, cela n’explique pas tout et il est facile d’accabler une seule responsable. Le climat en interne ne lui permet pas d’avoir les coudées franches. Avec un directeur de cabinet qui se prend pour le maire et une première adjointe qui joue les DRH, comment disposer de la moindre autorité sur ses troupes ?

Ces dysfonctionnements que nous avons déjà évoqués dans ces colonnes continuent de s’accentuer au fil du temps. Ils s’aggravent même.

La persistance des tags qui nous dénoncions relève de la responsabilité du maire et de ses proches qui n’ont pas mesuré les conséquences de mesures prises pour régler des comptes.

Les services opérationnels du centre technique municipal (CTM) ont été démembrés. La brigade anti-graffitis en faisait partie. Avec les conséquences en matière de propreté qu’on peut constater au quotidien, y compris dans le centre-ville. Si Raphaël Cognet ne veille pas sur la propreté du centre-ville où se trouve le noyau dur de son électorat, de quel quartier s’occupera-t-il ? Certainement pas du Val-Fourré où sa côte de popularité n’a jamais été au zénith.

Ces difficultés au quotidien dans lesquelles se trouve plongée la ville sont la suite logique d’une suite de renvois d’ascenseurs. Untel m’est proche, je le nomme à un poste suffisamment important pour qu’il puisse percevoir un traitement à la hauteur de ses espoirs.

Ces personnes sont plus des agents électoraux que des agents municipaux. Ils ont hérité de postes de direction et de sous-direction qui désorganisent complètement le fonctionnement de la mairie et écœurent les meilleures volontés parmi le personnel communal. Il met à mal la motivation et le moral des agents.

Et pas seulement ceux des catégories C ou B mais aussi nombre de catégories A comme la directrice des ressources humaines, la directrice juridique ou encore la directrice du foncier et de la réglementation. Nous n’irons pas plus loin dans la description de leurs situations par respect pour ces personnes qui ont déjà suffisamment à endurer.

Pas plus que nous nous appesantirons sur le destin d’un responsable de la police municipale, lequel est mis à l’écart à cause de divergences avec des subordonnées.

Puisqu’il est question de la police municipale, où en est le fameux audit diligenté par Raphaël Cognet à son retour en mairie sur cette police municipale ? Si on en croit plusieurs sources bien informées, cet audit n’aurait rien révélé de fâcheux, ni pour le service, ni pour ceux qui en avaient la charge, que ce soit le plan administratif ou ­politique.

Qu’a donc-t-il pu imaginer ? Que pendant cinq mois, cette police municipale était devenue une sorte de milice Wagner à la sauce mantaise ? Un service de renseignement destiné à informer l’équipe majoritaire en place pendant son absence ?

Seule bonne nouvelle dans cet océan de contrariétés, le sort réservé au chouchou du maire l’excellentissime Nagi Chentouf, preuve que tous les employés communaux ne sont pas tous mal traités. Le voilà désormais nommé chargé de mission auprès de la DGS « coordonnateur des activités et espaces publics ». Avec toujours comme domicile de fonction un appartement sur les bords de Seine, modeste logis de presque 100 m2 disposant d’une vaste terrasse et de deux salles de bain. Cognet lui devait bien ça !