C’est visiblement une obsession chez lui ! Dans son esprit, la mairie de Mantes-la-Jolie doit mettre à sa disposition une voiture de service qui, potentiellement, lui permet à l’occasion de transporter sa famille composée de son épouse et de ses quatre enfants.
Raphaël Cognet ne s’en cache même pas. Il stationne l’auto ostensiblement devant la porte latérale de la mairie, à la vue des agents communaux comme des administrés. Cette voiture est une Citroën C 4 Picasso acquise d’occasion par la ville puisque ce modèle n’est plus commercialisé par le groupe Stellantis depuis l’année dernière.
Décidément, l’élu mantais ne retient rien des leçons du passé. Il est même indécrottable sur le sujet. Son obsession pour les voitures familiales mérite un petit retour en arrière.
À l’été 2021, il incite fortement une cadre de la mairie à se séparer d’une Peugeot 308 break en bon état et assez peu kilométrée utilisée jusqu’alors par le maire pour acquérir une berline plus statutaire, en l’occurrence du Peugeot 5008, la même que le président du Sénat Gérard Larcher utilise dans le cadre de ses déplacements.
Il prend possession de cette 5008 disposant de sept places en juillet, part en vacances avec en famille mais à son retour en août considère qu’il a fauté. Il propose alors de rembourser les frais engendrés par son périple estival sur les routes de l’hexagone. C’est qu’un maire peut disposer d’une voiture de service mais en aucun cas d’une voiture de fonction. Conscient d’avoir gravement dérapé, il souhaite alors dédommager la ville.
Cette liberté coupable est relevée lors de la campagne municipale du printemps 2022 par les colistiers de Mantes Unie pour l’Avenir conduite par Jean-Luc Santini. Lesquels signalent les faits à la Procureure de la République de Versailles.
Le volant de cette Peugeot 5008 avait atterri dans les mains de Raphaël Cognet alors qu’il disposait déjà d’une voiture avec chauffeur comme président de la communauté urbaine GPSEO.
Pour mieux comprendre l’attirance du maire de Mantes-la-Jolie pour les voitures qui ne lui coûtent rien, certains de ses proches y voient un signe de pingrerie légendaire. D’autres préfèrent se référer aux écrits d’Yves Gazzo, ancien ambassadeur, dans son livre « Car » paru en 2021 qui explique la chose suivante : « Depuis les chars à bancs des rois mérovingiens, le véhicule du puissant est un attribut essentiel de son rayonnement ».