Commerce : comment Raphaël Cognet usurpe le travail des autres

Et si la définition même du mot d’usurpateur avait été inventée pour le maire de Mantes-la-Jolie ? C’est lui faire trop d’honneur que de l’imaginer mais les faits sont têtus. La semaine dernière, à travers ses agissements il a donné à cette notion qui consiste à s’approprier un rôle politique qui ne lui revient pas avec plusieurs exemples ­éclatants.

Obnubilé par l’envie de faire disparaître le moindre mérite de son équipe « canal historique » élue au printemps 2020 comme si elle n’avait jamais existé, il tente d’occuper tous azimuts le terrain avec son équipe « newlook » du printemps 2022 en se précipitant partout où il peut pour récolter des lauriers. Les parutions sur sa page Facebook sont de ce point de vue presque risibles tant il déforme la réalité pour s’approprier les mérites de ceux qui ont œuvré à l’époque dans l’ombre alors que lui n’a jamais rien cherché d’autre que le soleil.

La réouverture récente du traiteur italien Massaïa est de ce point de vue édifiante. Ce commerce de qualité occupait un rez-de-chaussée rue Thiers, immeuble qui menaçait de s’effondrer. C’est donc Carole Philippe, adjointe au commerce à l’époque, et Jean-Luc Santini, adjoint à l’urbanisme, qui se sont mobilisés pour solutionner le déménagement vers la place du Marché au Blé, permettant ainsi à l’un des commerces de bouche les plus emblématiques du centre-ville de retrouver en mars sa clientèle orpheline de son ­gorgonzola ou de ses pâtes ­succulentes.

Apprenant que le commerce venait de rouvrir ses portes, Raphaël Cognet s’est précipité dès le premier jour chez Massaïa, devancé par un photographe du service communication de la ville et…Carole Philippe, désormais conseillère municipale d’opposition mais toujours fidèle cliente du traiteur transalpin. Pas de chance, les commerçants n’avaient pas prévu d’inauguration mais préféraient la décaler alors qu’ils auraient retrouvé leur rythme de croisière. C’est donc tout penaud que Raphaël Cognet a quitté les lieux. La petite histoire ne dit pas s’il a pensé à acheter ce soir-là le délicieux Tiramisu de la maison pour le partager en famille.

Toujours selon sa page Facebook, il est ensuite passé vendredi soir à l’inauguration de Medit Smile, un cabinet dentaire qui vient d’ouvrir 64, rue Portes aux Saints. Avec 7 dentistes, chirurgiens ou endodentiste.Là encore, il y est allé de sa tirade pleine de vantardise, prétendant que c’est « la nouvelle dynamique lancée par l’équipe municipale et les services fonctionne et en voilà encore la preuve ». Qui Raphaël Cognet va-t-il convaincre qu’un tel projet a pu être mené à bien entre fin mai 2022 et mars 2023 sans là encore le travail de son ancienne équipe ? Certainement pas ceux qui ont l’habitude de gérer de tels projets et qui doivent ­s’esclaffer à la lecture de tels propos.

Et Raphaël Cognet de terminer sa publication par une phrase définitive : « Mantes-la-Jolie attire de plus en plus et c’est une fierté ! ». Pour ne pas le peiner et ne pas s’attirer les foudres de son ténor du barreau qui facture aux alentours de 800 euros ses prestations réglées par les contribuables mantais, on lui rétorquera que le héros des temps modernes du commerce local n’a pas pu sauver l’enseigne Burton, la maison mère ayant décidé de fermer 26 de ses 109 magasins. Il ne lui reste plus qu’à adresser une lettre de compassion aux salariés de la marque qui viennent de perdre leur emploi…