Associations : Edwige Hervieux à cheval sur les conventions

Aux orties le laxisme supposé de la précédente mandature dans les relations entre la ville et les associations ! Première adjointe aux affaires générales et à l’administration, Edwige Hervieux a visiblement à l’œil les associations mantaises et s’assure actuellement de leur loyauté à l’égard de la majorité municipale en les recevant. Nous qui pensions naïvement sans doute qu’une association n’était qu’un rassemblement d’hommes et de femmes de bonne volonté œuvrant pour le bien commun en organisant des activités culturelles ou sportives en sommes pour nos frais.

Alors même que la municipalité dispose d’un élu à la vie associative, Olivier Barbier pour ne pas le nommer, le douzième adjoint dans l’ordre protocolaire est poussé au chômage technique et marginalisé. C’est seule qu’opère la première adjointe.

Certaines associations mantaises viennent de se voir signifier par Edwige Hervieux que les conventions triennales qui les liaient à la ville seront désormais annuelles. Cette manière de gérer les choses est conforme au propre comportement de la première adjointe : un jour encartée LR, toute proche de LREM à un autre moment, frôlant Horizons d’Edouard Philippe à ses instants perdus, on la découvre jouant la proximité avec le ­MoDem ces derniers temps.

Comparé au parcours politique d’Edwige Hervieux, même le vol en zig zag de la bécasse des bois semble rectiligne.

Ces enfantillages mis à part, cette manière d’aborder les associations n’est pas du tout du goût de certaines d’entre elles qui n’y voient qu’une menace à peine voilée. Soit vous soutenez la municipalité en place, soit on vous coupe les vivres. Évidemment, l’élue est suffisamment futée pour ne pas présenter les choses aussi brutalement mais c’est tout de même de cette façon que ses interlocuteurs le ressentent.

Conscients que toute prise de parole publique ruinerait leur travail, les associatifs marchent sur des œufs et réclament méfiants qu’on leur garantisse l’anonymat avant de libérer leur parole : « Les conventions triennales permettent d’y voir clair sur trois ans. Sur trois ans, on peut avoir une vraie vision de ce qu’on veut faire et il est bien naturel que les élus vérifient ce qu’on fait de l’argent public reconnaît l’un d’entre-eux. Mais sur une année, c’est-à-dire de fait sur dix mois, on peut encaisser des coups durs, devoir faire face à des difficultés et là il est très facile de nous sanctionner en ne renouvelant par la convention qui nous lie à la ville. De fait, c’est alors la mort de l’association. Et c’est surtout la politique du velléitaire, de l’immédiateté qui est privilégiée. Les associations qui cherchent à faire parler d’elles, privilégient les coups plutôt que les actions de l’ombre souvent à l’abri de la lumière ».