En voilà une qui ne manque pas de toupet et démontre des qualités évidentes à se faire des amis ! On s’évitera au passage une phrase d’Audiard pourtant particulièrement adaptée à la situation pour ne pas passer pour ce que nous ne sommes pas.
Dans une publication Facebook parue sur son compte dimanche dernier au petit matin, la conseillère municipale de gauche Audrey Hallier monte au créneau pour fustiger l’attitude de ceux qui s’insurgent qu’elle ait pu prendre fait et cause lors du conseil municipal du 17 avril dernier pour que le maire de Mantes-la-Jolie bénéficie de la protection juridique fonctionnelle. Une protection juridique fonctionnelle dont l’élu a demandé à bénéficier dans le cadre d’un conflit qui l’oppose à notre titre.
Sauf que dans notre édition du mercredi 26 avril dernier, jamais la Gazette en Yvelines n’a évoqué ce sujet la concernant. Pour la victimisation, c’est raté !
En revanche, nous avons consacré une large place à un fait révélateur d’un rapprochement factuel entre les deux représentants de la gauche mantaise à l’assemblée communale et l’équipe conduite par un maire qui n’a jamais démenti sa proximité avec la Manif pour Tous et Sens Commun.
En mettant l’accent sur la situation d’Audrey Hallier, numéro 2 sur la liste « Le Printemps Mantais » au dernières élections municipales élue membre du conseil d’administration de la société d’économie mixte Cœur de Ville par la majorité municipale qui a voté pour elle comme un seul homme. Alors même que le chef de fil de Mantes Unie pour l’Avenir avait fait acte de candidature et que la liste qu’il conduisait avait recueilli trois fois plus de voix que le Printemps Mantais au dernier scrutin local. Rien de plus. Rien de Moins.
Élue administrateur de la SEM Cœur de Ville, la majorité municipale donne ainsi l’impression de faire la part belle à son opposition, en prenant soin de lui attribuer un des cinq postes d’administrateurs destinés aux élus. En veillant au passage à choisir quelqu’un dont ni le passé politique récent, ni le parcours professionnel, ne lui permettra de saisir les enjeux de cette SEM Cœur de Ville qui va brasser des sommes considérables sans le moindre contrôle du conseil municipal. Selon nos informations, il nous avait semblé que son acolyte Guillaume Quévarec ne voyait pas d’un bon œil ce type de fonctionnement, lui reprochant de ne pas rendre de compte à l’ensemble du conseil municipal. Mais nous nous sommes sans doute égarés.
Reste quand même une question de taille : Pourquoi donc Audrey Hallier réagit-elle aussi vigoureusement aux écrits imaginaires d’un journal qu’elle a été contrainte de quitter en son temps dans des conditions sur lesquelles nous reviendrons prochainement documents à l’appui ?
Peut-être car un communiqué signé « Le Mantois insoumis », émanation locale de La France Insoumise a mis la conseillère municipale dans tous ses états.
Cette publication précise « Audrey Hallier ne fait plus partie de la France Insoumise depuis près d’un an » et que « Jamais ni à Mantes-la-Jolie ni ailleurs, la France insoumise dont le rejet résolu de toutes les Droites est incontestable, n’a fait marche commune avec une municipalité issue du clientélisme LR, comprenant une large part de Macronistes de toutes obédiences et régie par les valeurs de l’entité d’extrême droite « Sens Commun » ».
Des propos qui ont fait sortir la conseillère municipale de ses gonds : « la France Insoumise, je ne l’ai pas quittée il y a un an…certainement pas. Ce communiqué crasseux est mensonger. Voilà quelques mois qu’effectivement, je m’en éloigne, n’étant plus en adéquation totale avec le mouvement. La France Insoumise je la quitte aujourd’hui, oui… »
« Et pour plusieurs raisons. » Et Audrey Hallier nous annonce qu’elle racontera la suite prochainement. Quel suspense ! Nous avons hâte d’en savoir plus.
Si Guy Mollet a pu penser que « La France a la droite la plus bête du monde », peut-on s’autoriser à dire aujourd’hui que « Mantes-la-Jolie a la gauche la plus bête de France ? ».