2,5 tonnes de résine de cannabis saisies et des suspects déjà mis en examen et écroués

Si les mercredis soir sont réservés à des dîners particuliers, celui du 10 mai restera gravé dans les annales yvelinoises pour une toute autre raison. Même si, pour rester dans le thème, les Mureaux ont reçu la visite du ministre de l’Intérieur. Gérald Darmanin était donc présent pour féliciter les sept agents de la brigade des stupéfiants à l’origine d’une saisie des 2,5 tonnes de résine de cannabis – « une saisie parmi les plus grands records de ces trente dernières années en ce qui concerne le cannabis » a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse – dans la commune voisine de Flins-sur-Seine. D’après des informations du Parisien, la drogue saisie équivaudrait à une somme d’environ 20 millions d’euros selon les estimations du ministère.

Trois suspects ont rapidement été interpellés dès le 10 mai alors qu’ils étaient encore au volant d’une camionnette se trouvant à la sortie d’un entrepôt sur la D19. Les forces de l’Ordre locales savaient que la drogue se trouverait dans ce véhicule en ce mercredi grâce à un renseignement anonyme. À l’intérieur de la voiture se trouvait donc des paquets numérotés dont une source proche du dossier a confié au Parisien qu’il pourrait s’agir « d’un achat groupé qui aurait ensuite été distribué dans différentes cités d’Île-de-France. » C’est bien connu, la mutualisation permet de faire baisser les prix.

Toujours selon une information révélée par le Parisien, deux autres personnes ont été prises dans le coup de filet organisé par la Police. Il s’agit de deux Toulousains arrêtés à Montauban par la police de Toulouse et l’antenne locale de l’Ofast (Office anti-stupéfiants) alors qu’ils venaient des Yvelines. Ils ont ensuite été conduits dans les locaux de la DRPJ de Versailles, le samedi pour être déférés. Seul l’un d’eux est un récidiviste pour une affaire également liée au trafic de stupéfiant pour laquelle il avait écopé d’une peine de huit mois avec sursis. Quant aux quatre autres, ils ne sont pas connus des services de Police. Même, ils n’ont pas le profil type. « Ce ne sont pas des gamins, ils sont installés, ont des bagages et ont peu fait parler d’eux », ajoute une source proche de l’enquête. Par exemple, le conducteur de la camionnette n’était connu que pour des infractions ­routières.

Tout ce petit monde a été mis en détention provisoire après avoir été mis en examen par un juge d’instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris pour trafic de stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs.