Ce qu’il faut savoir sur la disparition des péages sur l’A13 et l’A14

Crédits : Sanef

Les barrières de péage sur les autoroutes A13 et A14, c’est bientôt fini ! Le groupe Sanef (Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France) a présenté, le 9 mai dernier à Montesson, son projet d’autoroute en flux libre Paris-Normandie, de Paris jusqu’à Caen. Exit, alors, le passage à la caisse pendant vos trajets : le nouveau système de péage sans barrière se présentera sous la forme d’armatures métalliques qui enjambent la chaussée, équipées de capteurs permettant de lire les plaques d’immatriculations des véhicules, même à 130 kilomètre heure.

Quels avantages pour les usagers ?

Ce nouveau système a été pensé avant-tout pour apporter plus de fluidité et de rapidité. La suppression des barrières permettra aux usagers de gagner du temps en période de trafic intense, comme lors des heures de pointes et surtout des départs en vacances. Selon l’Autorité de la Régulation des Transports, supprimer les arrêts sur les 210 kilomètres d’autoroute concernés permettra d’économiser 1,7 million d’heures de conduite par an, soit le temps de travail de 3 500 salariés. De quoi réduire le carburant consommé, et donc les émissions de CO² dans l’atmosphère. De plus, le passage en flux libre permettra de gagner en simplicité avec un seul paiement par trajet.

Comment s’effectue le paiement ?

Plus besoin de chercher frénétiquement votre carte bleue dans votre sac à l’approche d’un péage. Plusieurs moyens de paiement s’offriront à vous pour régler votre trajet. La première chose à savoir, c’est que pour les abonnés Télépéage, rien ne change : les antennes du nouveau dispositif seront capables de détecter le Télépéage des clients abonnés, aucune démarche ne sera donc à ­effectuer. Pour les autres, deux ­solutions seront proposées.

D’abord, celle du paiement automatique par carte bancaire. Pour en bénéficier, il suffira d’enregistrer en une seule fois sa carte bancaire en ligne avant le passage sur l’autoroute, afin de payer automatiquement à chaque passage. Mais il sera également possible de payer à l’unité après chaque passage, soit en ligne, soit en point physique chez les partenaires Sapn hors réseau autoroutier. Attention, le paiement devra être effectué maximum 72 h après le passage sur l’autoroute. « C’est avant tout un projet de transformation, souligne Josélito Bellet, responsable du projet flux libre pour le groupe Sanef. Cela fait 60 ans que le client a l’habitude de payer son péage, c’est un schéma très ancré ».

Quand commencent les travaux ?

5 phases de travaux sont prévues. La première, qui a débuté à Incarville (Eure) et à Cagny (Calvados) le 9 mai, consiste à mettre en place les équipements. 5 à 6 mois de travaux seront nécessaires pour chaque site. Les premiers coups de pioches sur le site de Buchelay devraient être donnés d’ici le mois de septembre 2023, tandis que les systèmes de détections devraient y être opérationnels à partir de décembre 2024. « Notre objectif est d’assurer la fluidité pendant les travaux, même s’il y en aura un peu partout sur l’intégralité de l’axe, assure François Cornier, directeur délégué à la construction pour le groupe Sanef. Il faut permettre que les trajets restent agréables. Il y aura parfois des fermetures de nuit pour permettre l’installation des lecteurs de plaque ».

Il faudra cependant attendre l’année 2027 et de nouvelles phases de travaux pour que les barrières de péage soient totalement démantelées. Mais d’ici là, il sera possible de profiter du nouveau système en circulant sur des voies provisoires à 70 ou 90 kilomètres heure. Dans tous les cas, la route sera longue.