Assis face à Corinne Boutry – l’auteure d’Alerte tempête – les CM1/CM2 de l’école élémentaire Nelson Mandela de Porcheville essaient de deviner tout le cheminement permettant la réalisation d’un livre. Cette rencontre avait lieu vendredi, dans le cadre de la 13ème édition du prix Papyrus porté par GPSEO. Il y a quelques hésitations – des erreurs aussi mais qui n’en fait pas ? -mais ceux-ci finissent par découvrir le processus complet, de la simple idée d’un synopsis à l’édition. Un moyen ludique répondant à plusieurs problématiques.
La première, d’après une étude CNL 2022, l’activité lecture-loisirs décline chez les jeunes de 7 à 25 ans dont 16 % affirment ne pas aimer/détester lire alors qu’ils n’étaient que 8 % en 2019. C’est pour cela que la communauté urbaine, en partenariat avec l’académie de Versailles, propose tous les ans à des classes de CM2 et de 6e de participer à ce prix littéraire. « De plus l’entrée au collège marque le début des lectures imposées et les jeunes doivent garder cette envie de lire » renchérit Aurore Delagloye, coordinatrice de ce projet ainsi que d’autres au service de lecture publique communautaire de GPSEO. C’est pour cela que ce sont les enfants eux-mêmes qui ont la main sur la remise du prix au lauréat.
« Le déroulement se fait en plusieurs étapes. D’abord une sélection est faite avec un comité de bibliothécaires et d’enseignants du territoire. Au départ il y a des centaines de livres puis 30 », détaille Aurore Delagloye, « puis nous les lisons et il reste une pré-sélection de 10. Et enfin après un jury de sélection, il n’en reste plus que 4. » Dans la gueule du Diable, Silencieux, Léon et Gustave et Alerte Tempête sont donc passés entre les petites mains de douze classes yvelinoises qui devront donc rendre leur verdict prochainement.
Par ailleurs, ces livres ont retenu l’attention parce qu’ils disposaient d’un potentiel pédagogique important, exploitable par les enseignants. « Ces connexions renforcent le plaisir de la lecture » ajoute la coordinatrice du projet Papyrus. Les élèves en profitent également pour effectuer des réalisations sous l’autorité de leurs professeurs.
« Ils font souvent des affiches, là pour Léon et Gustave, ils ont confectionné une petit tour Eiffel. Une classe avait même fait des mises en scène en imitant certains passages de livre afin que les 6èmes les devinent » s’enthousiasme Aurore Delagloye. Tant d’actions pour que lire reste un plaisir de 7 à 77 ans.