L’exposition Sculptures en l’Île veut lier culture et écologie

Crédits : Ville d'Andrésy

« La nature ne sera plus seulement un écrin, mais un véritable acteur du festival ». En ces quelques mots, Lauranne Germond a résumé le changement de cap opéré par Sculptures en l’Île pour sa 26ème édition. La fondatrice du collectif COAL a été nommée commissaire de l’exposition, afin de donner vie à une nouvelle version de ce rendez-vous culturel. Pas étonnant, quand on sait que sa spécialité est la relation entre l’art contemporain et la nature.

Baptisée « Retour aux sources », cette édition 2023 a été pensée comme un parcours d’art contemporain sur 3 lieux : d’abord la gare Paris Saint-Lazare, où l’on découvrira une première œuvre de l’artiste Adélaïde Feriot, puis le jardin de l’Hôtel de Ville, avant d’attaquer le plat de résistance sur l’île de Nancy. Au total, ce ne sont pas moins de 13 œuvres qui attendent le public tout au long de ce parcours d’une durée ­d’environ 1 h 30.

Baptisée « Retour aux sources », cette édition 2023 a été pensée comme un parcours d’art contemporain sur 3 lieux. (crédits : malo legrand)

Les dix artistes ont été choisis pour leurs capacité à mettre en valeur les éléments naturels, que ce soit le travail du bois, l’assemblage de végétaux, ou encore la création de teintures naturelles. Leurs œuvres, créées à partir des ressources de l’île, seront d’ailleurs mêlées à des « points nature », autre innovation de cette nouvelle mouture de l’exposition. Entre chaque création d’artistes, les visiteurs pourront observer des curiosités de particularités biologiques, géologiques ou écosystémiques en lien direct avec les œuvres. De quoi amplifier le dialogue entre la culture et la nature, véritable fil rouge de ­l’événement.

Cette réinvention de l’exposition a également été l’occasion de lui apporter une dimension participative. Outre la cinquantaine de bénévoles, d’écologues et d’Andrésiens qui ont apporté leur contribution à la création des œuvres, les visiteurs seront invités à interagir avec bon nombre d’entre elles.

L’artiste Margaux Fontaine, par exemple, invitait le public il y a quelques semaines (voir notre édition du 22 mars) à lui envoyer ses créations pour les reproduire sur du textile à l’aide de soupe de clous rouillés. Une initiative qui a trouvé son succès : pas moins de 200 contributions lui ont été transmises. Pour découvrir cette œuvre participative, ainsi que les autres créations qui habilleront l’île de Nancy, rendez-vous à Andrésy entre le 1er juin et le 1er octobre, du mercredi au dimanche et les jours fériés entre 11 h et 19 h. L’entrée sera gratuite et ­ouverte à tous.

Un « Chatbot » pour en apprendre plus sur les œuvres

Exit les audioguides : pour accompagner les visiteurs tout au long de leur parcours, des flashcodes seront présents sur la signalétique des œuvres et permettront de dialoguer avec Naïs. Les interactions avec ce « Chatbot » vous permettront d’accéder à des contenus inédits et à des indications supplémentaires au sujet des différentes créations de l’exposition. Il suffit de prendre une œuvre en photo lors de votre visite pour connaître ­l’histoire de l’artiste et de son ­travail.