Budget participatif, lutte contre les incivilités… Que retenir du conseil municipal ?

37 points étaient à l’ordre du jour, le lundi 22 mai, à l’occasion du conseil municipal pisciacais qui se déroulait comme à l’accoutumée à l’hôtel de Ville. Cette séance était l’occasion pour les élus de faire le point sur la vie communale de la cité pisciacaise, et ce pour la première fois depuis la fin du mois de mars.

Du mouvement dans l’opposition
Il s’agissait également du baptême du feu d’une nouvelle venue au sein du conseil : Elsa Soussi remplace désormais Nathalie Martin au sein du groupe d’opposition Poissy Demain. La conseillère municipale, qui était candidate lors des dernières élections municipales face à Karl Olive (Renaissance), a en effet transmis sa démission au Préfet, Jean-Jacques Brot.

« Nous aurons eu, et c’est bien naturel, certains différends, a déclaré la maire Sandrine Berno Dos Santos. Mais je veux saluer son engagement local ».

Lancement du premier budget ­participatif
De nombreuses communes du territoire et d’ailleurs avaient franchi le pas, mais pas Poissy. C’est désormais le cas : à l’occasion de cette séance, la municipalité a annoncé la mise en place de son premier budget participatif, dispositif de participation citoyenne qui permettra aux habitants de proposer leurs projets pour la Ville. « C’était une promesse de campagne que nous souhaitions mettre en place avant la fin du mandat, souligne la maire. Chaque habitant aura la possibilité de déposer jusqu’à trois projets, et un comité va les sélectionner avant de les soumettre au vote des habitants pour être ensuite définitivement adoptés par le conseil municipal ». L’enveloppe budgétaire allouée à cette première édition est de 100 000 euros. Le dépôt des projets devra se faire entre le 15 juin et le 30 septembre. Les votes se tiendront en février 2024 avant la validation des projets en conseil au cours du second trimestre de l’année prochaine.

Intensifier la lutte contre les ­incivilités
Les élus ont également voté un protocole de mise en œuvre de la procédure de rappel à l’ordre avec le Parquet de Versailles, afin d’apporter une réponse préventive aux nuisances et aux incivilités du quotidien. « Cette procédure consiste en une convocation solennelle, par mes soins, d’une personne qu aura commis des faits susceptibles de porter atteinte au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité ou à la salubrité publique, pour lui rappeler les droits et les devoirs qui incombent aux citoyens, a annoncé Sandrine Berno Dos Santos. Il s’agit d’une étape intermédiaire avant la judiciarisation d’une situation, à destination de mineurs mais également de majeurs, et qui est une réponse aux incivilités et nuisances du quotidien tels que des problèmes de voisinage, l’absentéisme scolaire ou le tapage sur la voie publique ». Cette procédure ne s’appliquera pas aux délits, aux crimes ou lorsqu’une plainte a été déposée.

Place aux animaux
À compter du 1er juin, vous pourriez bien croiser des animaux au sein même… de l’hôtel de Ville ! La municipalité a annoncé aux agents de la Ville qu’il serait désormais possible de venir travailler en mairie avec son animal de compagnie, dans le cadre d’une expérimentation de six mois. « Les bienfaits de travailler avec son animal sont multiples, explique Hatice Barré, conseillère municipale déléguée à la biodiversité et au bien-être animal. Cela permettra d’abord aux agents de pouvoir sereinement adopter un animal de compagnie, qui ne restera pas tout seul à la maison. L’animal sera également un vecteur de cohésion, de bien-être, de santé, car il est prouvé qu’il réduit le stress, la pression artérielle, et permet également de ­bouger ».

Une nouvelle directrice pour le théâtre
Cette séance était également l’occasion d’établir la succession de Marc Pfeiffer, directeur du théâtre de Poissy tragiquement décédé en début d’année. Le choix de la Ville s’est porté sur Guilaine Dodane, créatrice de la société Maestra Productions et passée par Radio France, le Musée d’Orsay ou encore l’Orchestre National de France, qui sera chargée de mettre en place « une programmation pour tous, qui mêle tous les genres et pas une programmation élitiste », comme le précise Sandrine Berno Dos ­Santos.