Incident à l’Agora : la ville a dû fermer le lieu

Les usagers de l’Agora peuvent-ils encore fréquenter ce haut lieu du monde associatif mantais sans s’attirer les foudres de son gardien et en sortir indemnes ?

On peut légitimement s’interroger sur le sujet après les incidents survenus vendredi après-midi sur place.

D’après plusieurs sources concordantes, tout débute par la visite d’un responsable associatif qui a rendez-vous sur place.

La signalétique étant apparemment déficiente, l’homme cherche le lieu de son rendez-vous, interrogeant à la volée les occupants de plusieurs bureaux tout en cherchant en vain celui dans lequel il doit se rendre. Avant d’être interpellé par le gardien des lieux. Le ton monte rapidement entre les deux hommes, quelques mots aigres-doux sont échangés mais les deux antagonistes en restent là. Fin du premier épisode.

Dans un deuxième temps, un usager du CCAS qui a lui aussi rendez-vous dans les lieux arrive à l’Agora. Il tâtonne à son tour pour trouver l’endroit où on doit le recevoir, la signalétique ne lui permettant pas de trouver son chemin. À nouveau, le gardien intervient avec une attitude qui n’est pas du goût de l’usager. Cette fois, après avoir échangé des noms d’oiseaux, les antagonistes s’attrapent par le col. On est à deux doigts de l’échange de coups. Un témoin appelle la police municipale, laquelle arrive rapidement sur place.

La situation est tellement dégradée qu’ayant connaissance des incidents, la directrice générale des services de la ville arrive sur place à la rescousse pour s’informer précisément de la situation. Sa décision ne traine pas. Elle donne instruction de fermer le lieu et convoque dans la foulée une réunion d’urgence pour essayer d’appréhender les dysfonctionnements de l’Agora.

Ces incidents ne surprennent en rien un fin connaisseur de la vie associative mantaise : « L’Agora est le lieu sans doute le lieu le plus fréquenté par les associatifs. Donc le plus important pour la sérénité de la ville et le vivre ensemble. Nommer quelqu’un comme gardien pour le récompenser de son activisme dans la campagne électorale du maire en mai 2022, ça confine à la faute professionnelle. Et on n’a pas tardé à en voir les conséquences. L’information de ces accrochages entre le gardien et les usagers, sachant que l’un d’entre eux à une réputation particulière flatteuse, s’est répandue comme une trainée de poudre. Ça montre bien que le copinage et le renvoi d’ascenseur ont leurs limites. Fournir un travail c’est bien mais il faut voir à qui on le confie et si la personne est à la hauteur de sa mission ».