Pose de la première pierre de l’école Rouget de Lisle

La pose de la première pierre se fait habituellement avec un maillet, du mortier et une spatule. Vendredi, c’est avec une visseuse à la main que Valérie Pécresse, Karl Olive et Sandrine Berno do Santos – respectivement la présidente de la Région, le député de la 12ème circonscription des Yvelines et la maire de Poissy – réalisaient cet acte symbolique afin de fixer une planche sur laquelle préfigure une citation de Nelson Mandela. Un geste en accord avec l’immense structure en bois déjà présente pour l’école de l’éco-quartier Rouget de Lisle. « Une structure qui démontre l’aspect exemplaire du projet, conforme aux exigences de la lutte contre le réchauffement climatique » explique l’édile pisciacaise. Plusieurs éléments permettent de jouer cette carte de bon élève. Tout d’abord, la construction en elle-même. En plus du bois, le cabinet d’architecture MHIV a utilisé des briques et du béton bas carbone, a orienté les bâtiments Est/Ouest afin de les protéger du vent et des températures tout en assurant une bonne luminosité. Par ailleurs, les édifices sont à bonne distance du boulevard Robespierre afin d’éviter les nuisances sonores des voitures, ainsi les jeunes écoliers ne seront pas pollués par le bruit.

Dans les cours du futur groupe scolaire, la part belle sera faite aux arbres et aux végétaux afin d’éviter les ilots de chaleur. « Des espaces moins minéraux faits d’ombre et de fraicheur permettant de faire respirer les sols et de gérer les eaux pluviales. » détaille l’ancienne première adjointe déléguée aux finances, « cela permettra d’apprendre aux enfants à protéger la nature ». Un projet écologique mais aussi social puisque dans les 12 futures classes – 6 pour le niveau élémentaire et 6 pour le niveau primaire – une Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire sera prévue. Autre bon point pour l’inclusion, la présence de toutes les salles au rez-de-chaussée.

Lors de son discours, Sandrine Berno dos Santos se remémore ses souvenirs d’enfance lorsqu’elle était encore écolière dans la ville de Rueil Malmaison, un tableau en décalage avec notre ère actuelle car les enseignants fumaient la pipe durant la récréation. Mais sans se revendiquer « nostalgique de la bonne vieille époque », l’élue a fustigé « un niveau scolaire en chute libre mis en exergue par de nombreuses études. En tant que mère et maire, je souhaite au plus profond de moi-même, une éducation de qualité, un peu ferme mais bienveillante, exigeante mais clairvoyante, traditionnelle mais moderne pour tous les enfants de Poissy » enchaîne-t-elle. Par ailleurs, ne voulant pas tirer toute la couverture sur sa personne, elle a tenu à « rendre à César ce qui appartient à Karl Olive », instigateur du projet.

Valérie Pécresse salue alors les deux édiles bâtisseurs : « Je soutiendrai toujours [les maires bâtisseurs] car on peut faire de l’écologie en construisant. » D’ailleurs la Région a mis la main à la poche – trois millions d’euros sur les 16 au total – via le dispositif 100 quartiers innovants. Autre subvention : celle du Département via Citallios, son entreprise d’aménagement urbain, à hauteur de 11 millions d’euros. L’école doit ouvrir ses portes pour la rentrée de septembre 2024, une étape de plus dans la transformation de l’éco-quartier Rouget de Lisle. 600 élèves sont attendus pour répondre aux futurs besoins des familles qui habiteront les 2 000 nouveaux logements prévus dans l’ancienne friche industrielle.