De Juziers à Bouafle, comment un potentiel braqueur a fini dans le mur

Le 6 juin à l’heure du goûter, les policiers de la BAC de Mantes-la-Jolie sont avisés qu’un homme de 42 ans vient d’être menacé avec une arme de poing sur le parking d’un magasin de Juziers. La victime transmet alors le numéro d’immatriculation de son assaillant, ce qui permet aux forces de l’Ordre de prendre en chasse une Peugeot 207. L’équipage se dirige alors vers l’A13 pour tenter son interception. C’est ainsi que le véhicule est repéré au niveau de l’entrée de Gargenville.

Le conducteur refuse délibérément d’obtempérer sur l’axe autoroutier, non sans tenter de percuter les effectifs de Police, en effectuant des embardées. Ralenti dans sa progression par la mise en place d’un « bouchon mobile », il circule sur la bande d’arrêt d’urgence et en aurait profité pour se débarrasser d’un objet pouvant être l’arme de ladite agression. L’homme finit par quitter l’axe autoroutier aux Mureaux et continue sa course folle en roulant en sens interdit dans une rue de Bouafle, avant de se retrouver dans une impasse où il finit par percuter le mur d’enceinte d’un pavillon et une barrière. Le trentenaire quitte alors l’habitacle et tente de s’enfuir à pied. Il est interpellé, non sans opposer de résistance puis placé en garde à vue.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime s’était présentée, la veille, sur le parking d’un magasin de Juziers où un rendez-vous avait été fixé avec le fou du volant qui avait mis en vente un scooter de 125 cm³ sur le site « Le Bon Coin ». Un acompte de 250 euros avait même été versé par l’acheteur et une nouvelle rencontre avait été fixée pour finaliser la transaction le lendemain eu même endroit.

Toutefois cette opération ne se déroulait pas comme prévu, puisque l’agresseur présumé se présentait sans le deux-roues et menaçait alors le quarantenaire avec une arme de poing pour se faire remettre l’argent dont il était porteur, soit 350 euros. Les longues et minutieuses recherches de l’objet du délit dont le mis en cause s’était débarrassé sur le bas-côté de ­l’autoroute s’avéreront ­infructueuses.

Par ailleurs, une perquisition a été effectuée dans le domicile du trentenaire, à Flins-sur-Seine, et a permis la saisie de deux téléphones portables tandis que lors de la fouille du véhicule, les enquêteurs ont fait la découverte d’une cagoule noire, d’une bombe aérosol de gaz lacrymogène, de deux autres téléphones portables, d’une mallette de transport d’arme vide et d’une cartouche de 357 « magnum ».

En audition, le mis en cause n’a reconnu aucun des faits qui lui sont reprochés, sauf le fait d’avoir « conduit rapidement ». Il assurait même que la victime était en fait le vendeur d’une arme de poing et qu’il devait l’acquérir au profit d’un tiers dont il tut le nom. À l’issue de la mesure de garde à vue, il était remis en liberté dans l’attente des résultats des investigations en cours et celles prescrites par le magistrat.