Sénatoriales : la lune de miel continue entre Cognet et le Printemps Mantais

Entre la majorité cognétiste et les élus du Printemps Mantais, la romance se poursuit.

Comme dans tous les départements concernés par les élections sénatoriales de septembre prochain, un conseil municipal avait lieu vendredi pour désigner par vote les grands électeurs.

On vous passe volontairement les explications pédagogiques qui permettent, avec la plus forte moyenne, d’en arriver à tel ou tel résultat pour en venir aux faits.

Selon les règles en vigueur et en toute logique politique, la liste Mantes Unie pour l’Avenir présidée par Jean-Luc Santini devait logiquement obtenir 10 grands électeurs si les choses s’étaient déroulées selon les pratiques républicaines. Les sept conseillers municipaux qui siègent à l’assemblée communale plus trois grands électeurs, conséquence de la fameuse plus forte moyenne.

Sauf que le jeu trouble entre Raphaël Cognet et ses pseudos opposants de gauche a eu pour conséquence de faire perdre un siège à Mantes Unie au profit du Printemps Mantais qui, en fonction de sa représentativité, n’aurait dû disposer que de deux voix : celles du duo Guillaume Kevarec-Audrey Hallier. Et qui au passage en empoche une troisième.

Ce résultat a pu être obtenu grâce au vote d’un membre de la ­majorité cognétiste.

Compte-tenu des sourires satisfaits et mal dissimulés pendant le scrutin, il ne peut s’agir d’une erreur de vote. Une fois de plus, la majorité municipale s’était concertée pour faire cette ­mauvaise manière à Mantes Unie pour l’Avenir.

Pour être parfaitement limpide, l’équipe de Raphaël Cognet a favorisé le Printemps Mantais constitué d’un représentant d’EELV et d’une ex-LFI en délicatesse avec ses anciens amis mais qui ne renie rien du positionnement politique de Jean-Luc Mélenchon et de ses camarades.

C’est donc une belle histoire d’amour qui se poursuit dans le temps entre la gauche locale et un maire qui n’a jamais renié sa proximité avec Sens Commun et la Manif pour Tous. Comprenne qui pourra.

Voici quelques semaines, un premier signal fort avait déjà été envoyé à l’opinion publique mantaise quand Audrey Hallier, représentante de la gauche au conseil municipal, avait déjà bénéficié du vote de la majorité afin d’obtenir une place non rémunérée au conseil d’administration d’une Société d’Economie Mixte, place qui, selon les règles démocratiques, devait revenir à un membre de la liste Mantes Unie.

Quelques jours plus tard, la même Audrey Hallier était vue attablée en centre-ville avec Raphaël Cognet et certains de ses proches. Nous reprochant violemment sur les réseaux sociaux d’avoir relayé l’information tout en assumant cette proximité amicale. Ce soir-là, elle expliquait fêter ­l’anniversaire de celui qui partage sa vie.

Plus discret que sa camarade Audrey Hallier, Guillaume Kevarec agit lui aussi dans un genre différent avec toute la mansuétude de Raphaël Cognet.

Vendredi soir lors du conseil municipal, alors que les élus devaient seulement voter pour leurs candidats sans intervention et sans débat, le maire de Mantes-la-Jolie a laissé s’exprimer le leader du Printemps Mantais sans ­l’interrompre…