« On est tous pareils, tous différents » tel est le slogan de « Rictus », un projet qui a débuté en Mars 2022. Il regroupe 19 établissements de l’association Handi Val de Seine, des foyers d’accueil médicalisés où sont accueillies des personnes porteuses de Handicap et Polyhandicap. « Nous voulons déstigmatiser le handicap et c’est pourquoi, nous sommes très attachés à la notion d’égalité et de droit des personnes handicapées. D’ailleurs notre petite phrase c’est : tous pareil, tous unique, qu’ont soient handicapés ou non » explique Antonio Garcia, directeur général de l’association Handi Val de Seine. Cette exposition à Poissy est la troisième de ce projet, elle a déjà été exposée au siège de l’association, à Limay et à la Marie de Buchelay. Au total 33 résidents et 33 accompagnateurs ont participé au shooting. « 66 portraits ont été créés. Ils tournent dans une exposition itinérante au sein de l’ensemble de nos 35 communes adhérentes, propriétaires de nombreux foyers d’accueil médicalisés » indique le directeur d’Handi Val de Seine.
Le mot d’ordre : le lâcher-prise. « Pour les personnes handicapées, le fait de lâcher-prise, leur permet de se sentir comme des gens normaux, Quand vous regardez ces portraits, est-ce que vous savez me dire qui est la personne handicapée et qui ne l’est pas ? » questionne Antonio Garcia. Une notion que les photographes et éducateurs spécialisés, Gilles Legoff et Samuel Beis ont souhaité mettre en avant : « On a voulu proposer aux personnes en situation de handicap et à ceux qui les accompagnent, un temps de jeux et de rire via la photo » expliquent-ils. Une activité ludique pour les résidents qui permet de changer le regard sur le handicap. « Les résidents étaient très emballés par le projet, beaucoup d’entre eux voulaient y participer » indique Doriane Labbé, éducatrice spécialisée. Les résidents ont pris conscience que leur engagement dans ce projet a pu contribuer à changer la perception de la société sur le handicap. « C’est important pour eux d’être mis en valeur, de ne pas être regardés avec pitié mais comme des gens qui ont leurs places dans la société » souligne Christine Robin, chargée de mission au FAM Saint-Jacques Amaux, de Limay. Participer à ce projet a suscité beaucoup d’émotion chez certains résidents comme nous l’indique Catherine R. « Cette expérience m’a apporté du bien-être et je suis heureuse d’avoir fait ce projet car c’est important de montrer aux autres qu’on est tous pareils »