Guy Muller : « On est à la période charnière »

Nous sommes à mi-mandat, comment jugez-vous vos actions pour Epône jusqu’ici ?
La grande partie de ce premier mandat a été de mettre en musique ces différents projets pour qu’ils démarrent réellement, et qu’on voit des choses à partir de fin 2023. Malgré tout, on a quand même fait des choses pendant la première mandature, en particulier la réalisation des travaux sur le temple David, qui est un monument historique sur la ville d’Epône. Cette démarche est pour moi importante, parce que c’est le respect du patrimoine historique communal qu’on va léguer. On est aussi en train de réaliser des travaux importants sur le stade des Aulnes, avec la réfection de vestiaires qui en avaient bien besoin, et la création d’un environnement logistique autour du stade qui soit digne d’une ville comme la nôtre.

Quels sont les grands projets à venir sur la commune ?
Il y a d’abord la rénovation, voire la création du quartier gare. On a commencé à travailler là-dessus en 2015, mais on n’a pas encore posé la première pierre. Il y a aussi le quartier mairie, qui est composé de plus de 300 logements sociaux. Au niveau de la qualité des logements, il n’a pas été bien suivi. J’ai d’ailleurs demandé la mise en insalubrité d’une quarantaine d’entre eux. En dehors de cela, on travaille sur sa restructuration pour l’ouvrir et en faire un lieu de vie, d’échange et de passage, et qu’il soit le lien entre le futur quartier gare et le futur quartier du centre-ville. Les accords seront signés en fin d’année, et les premières opérations devraient démarrer en début d’année 2024.

Parallèlement à cette démarche, on a démarré des actions pour continuer à garder de la vie et du lien dans le centre-ville. On essaie de mettre en place des commerces qui soient complémentaires, avec par exemple la boutique à l’essai, et un rendez-vous de food-trucks à partir de septembre. Un autre élément important, c’est la place des services. Avec le groupe La Poste, on met en place une conciergerie d’hyper proximité adaptée au quartier, avec notamment des casiers à disposition 24h/24. Cela devrait démarrer en fin d’année.

Dans le même temps, dans le cadre de l’ancienne mairie, nous allons créer un espace de co-working, mais également de petit événementiel d’entreprise. Autre grand projet, la création d’une maison médicale avec une pharmacie sur le centre-ville. C’est un véritable besoin, car il n’y a plus qu’un médecin en ville aujourd’hui. Si tout se passe bien, on devrait avoir le premier coup de pelle en fin d’année 2023 ou début 2024. C’est un bilan invisible de la première partie du mandat qui va devenir visible à tous les niveaux sur la deuxième partie. On est à la période charnière.

Le projet de fusion avec Mézières est-il toujours d’actualité ?
Aujourd’hui, il n’y a pas d’avancée significative. Il est clair qu’Epône et Mézières c’est le même bassin de vie, mais une fusion ça se prépare, et ça se met en place avec des volontés communes. Ça a été évoqué, mais on n’a pas été plus loin. Je pense que ça se fera à terme, mais je ne sais où est le terme. Je pense que ce serait cohérent. Mutualiser des services, par exemple, ça aide. Il se trouve que malheureusement on démutualise la police, qui ne sera plus pluricommunale, pour des raisons d’organisations, mais c’est plus du fait du maire de Mézières que du mien.

Les débuts de la communauté urbaine GPSEO ont été controversés, quelle est votre opinion sur sa mise en place ?
Il y a eu des difficultés de mise en place et d’organisation, sans doute. Mais je dois dire que les choses sont en train de s’améliorer. Je suis sûr que dans 10 ans, tous les maires seront contents qu’il y ait GPSEO, à condition qu’ils aient tous la volonté d’être partie prenante. Car il y a encore quelques maires, que je ne citerai pas, qui ont peut-être tendance à dire « il faut que ça m’apporte quelque chose de plus à ma ville », sans penser au territoire de GPSEO. Mais c’est en train d’évoluer, on retravaille sur les attributions de compensation, sur la taxe des ordures ménagères… Je suis d’un tempérament optimiste. ça va dans le bon sens, laissons du temps au temps.

Pensez-vous déjà à briguer un troisième mandat ?
Je n’y pense pas tous les matins en me rasant (rires). Il est important de faire en sorte que les projets qu’on est en train de mettre en place puissent aller jusqu’au bout sans rupture. Que ce soit avec moi ou un autre, peu importe. C’est frustrant, quelque part, quand on commence un projet et qu’on ne l’amène pas au bout. Je ne suis plus tout jeune, mon état de santé est ce qu’il est. Mais j’ai la volonté de faire en sorte que les projets démarrés aillent au bout.