Menaces, violences et viol, le calvaire enduré par une femme pour protéger sa famille

Une femme s’est présentée au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine afin de déposer plainte contre son ex-compagnon – un habitant de Bois d’Arcy de 43 ans – pour des faits de viol par conjoint, violences par conjoint, menaces de mort par conjoint et violences sur mineur de 15 ans par ascendant. La victime s’était mise en couple en 2005 et trois enfants sont nés de leur union.

Elle a expliqué que son mari l’aurait violentée plusieurs fois en précisant la manière – jetée sur le canapé, la faisant tomber sur la table basse – et les dates. En 2020, le soir d’une IVG, le mis en cause mécontent lui aurait mis un coup de poing et l’aurait poussée violemment contre un mur. La même année, elle aurait subi un viol. En 2016, elle s’est présentée à l’hôpital de Poissy, avec les doigts cassés, des côtes cassées, et des hématomes sur le corps après avoir été passée à tabac par son mari. Une réquisition effectuée au CHI Poissy permettait de dater ses ­différents passages aux Urgences.

Le travail des enquêtrices de la Brigade de Protection de la Famille a permis de mettre en évidence qu’elle a finalement subi des insultes, des menaces et des violences, tout au long de leur relation, mais ne s’être jamais séparée de lui pour préserver les enfants, subissant son emprise. Malgré une séparation récente, les menaces continuaient et elle a déclaré que son bourreau la recherchait en montrant des photos d’elle à des passants et disant vouloir en finir avec elle.

Entendus, les enfants du couple ont dénoncé des violences de la part de leur père, sur le fils particulièrement. Le mis en cause a été interpellé et placé en garde à vue. Il avait un couteau sur lui et lors de la fouille de son véhicule, un pistolet d’alarme avec son chargeur, une batte de base-ball, et une dague ont été aussi découverts. La fouille d’un deuxième véhicule permettait la découverte de munitions à blanc pour le pistolet.

En audition, le mis en cause a reconnu uniquement le port d’arme prohibé tout en minimisant les faits de violences sur son fils, et ne reconnaissant ni les faits de viol, ni de menaces, ni de violences sur son ex-conjointe. Il était déféré et placé en détention provisoire, une ­information judiciaire était ouverte.