Les deux événements n’ont à priori pas de lien entre eux mais ils sont symboliques d’une violence qui va s’accentuant, vis-à-vis des agents qui assurent un service public, comme vis-à-vis des élus.
Le jour de la fête de la musique, vers 15 heures, un individu dont on dira pudiquement qu’il n’avait pas toute sa tête au moment des faits, a pris pour cible l’agent d’accueil de la mairie. Sa fuite a été de très courte durée. Il a été interpellé par la police municipale, remis à la police nationale et placé en garde à vue. Conséquence de cette agression inadmissible, la mairie a fermé ses portes à 16 heures soit avec une heure d’avance sur un mercredi habituel.
Et les membres du service « état-civil » ont pu bénéficier le lendemain matin de la présence d’un psychologue.
Moins de trois heures plus tard, une seconde agression d’un agent municipal est intervenue à Mantes-la-Jolie. Cette fois, c’est le directeur du CCAS qui a été ciblé à 18 h sur le parking de l’Agora. Le cadre communal venait de s’installer au volant de sa voiture lorsqu’il a été attaqué par surprise par un ou plusieurs agresseurs. Touché au visage, il a dû recevoir des soins avant de déposer plainte au commissariat local.
Quant à son ou ses agresseurs, ils sont activement recherchés par la police nationale comme municipale.
Ces deux agressions ont donné lieu à une déclaration du maire sur les réseaux sociaux. Une déclaration dans laquelle il relève à deux reprises que le phénomène est un phénomène national et que les agents peuvent compter sur lui pour bénéficier du soutien psychologique et juridique de la ville. Avant de ponctuer son propos par un solennel « je prendrai les mesures nécessaires ».
Seul hic dans la déclaration de Raphaël Cognet, comme à son habitude, il ne précise ni de quelles mesures il s’agit, ni quand elles entreront en vigueur, ni comment il va les mettre en place.