Un dealer de drogue écroué

Le 20 mars, le commissariat des Mureaux était destinataire d’un renseignement émanant d’une source anonyme. Celle-ci dénonçait un individu se livrant au trafic de résine de cannabis et de cocaïne dans un quartier de la commune de Meulan-en-Yvelines.

L’unité des stupéfiants et de l’économie souterraine (USES) décide alors de procéder à des vérifications notamment téléphoniques. Les enquêteurs parviennent à confirmer les faits et à identifier l’individu. L’analyse des factures détaillées du mis en cause révèle que celui-ci converse avec des individus bien connus des services de police pour des faits d’usage ou de trafic de stupéfiants. Au début du mois d’avril, un deuxième renseignement anonyme met en cause un autre individu. Cette fois-ci, un client régulier du premier individu et partiellement acheteur de grandes quantités de produits pour les revendre ensuite. Lui aussi est connu défavorablement des ­services de police.

Les investigations démontrent à travers des interceptions téléphoniques que le dealer, très méfiant, employait des termes « cachés », en ne désignant pas le produit. Les échanges téléphoniques quelque peu « déguisés » laissent tout de même entrevoir un trafic de stupéfiants implanté depuis de longs mois. Les nombreux rendez-vous sont organisés à son domicile avec des individus issus d’un périmètre de proximité et le trafic se réalise selon une mise en scène régulière auprès de consommateurs ­habituels plusieurs fois par semaine.

Le 20 juin, un dispositif est mis en place en vue d’interpeller l’instigateur. En fin de matinée, les policiers de l’USES profitent de la venue d’un client pour s’introduire dans l’immeuble et se présentent devant la porte de l’appartement. Il est procédé à l’interpellation du dealer en toute tranquillité. Lors de la perquisition, il est alors découvert un pistolet d’alarme, un pistolet artisanal calibre 22, 300 euros en liquide, 3,38 kilos de résine de ­cannabis et 80 grammes de ­cocaïne.

Entendu dans le cadre de sa garde à vue, le mis en cause indique dans un premier temps être consommateur depuis plusieurs années puis admet lors d’une seconde audition vendre ces produits depuis 9 ans à un cercle de consommateurs réguliers principalement depuis son domicile. Il précise vendre pour le compte d’une tierce personne tout en réalisant une petite marge lui permettant de régler sa consommation et les achats du quotidien. Les bénéfices de sa petite entreprise s’élèvent à 950 euros par mois. Par ailleurs, les consommateurs auditionnés affirment s’approvisionner depuis quelques années. S’agissant de l’arme découverte, il relate l’avoir achetée il y a quelques années.

Présenté devant l’autorité judiciaire, l’homme de 45 ans est condamné à 24 mois d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis probatoire pendant 2 ans, avec l’interdiction de détenir ou porter une arme pendant 5 ans.