Le sport, vecteur d’insertion professionnelle

« Le sport est excellent pour la santé, reste un vecteur d’inclusion sociale et sert à l’apprentissage de la citoyenneté » avance Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes, durant un temps fort organisé par l’Agence pour l’éducation par le sport (APELS) le 29 juin au Phénix. Et parmi ces qualités régulièrement mises en valeurs, Jean-Philippe Acensi en a identifié une autre : une voie d’insertion professionnelle. Depuis 1997, le président de l’APELS utilise l’activité physique pour accompagner des jeunes de 16 ans jusqu’à 30 maximum afin de développer les qualités qu’ils utilisent dans le sport et les transférer en entreprise. Pour se faire, deux programmes existent au sein de l’agence : « Pulse ton avenir » prévu pour des stagiaires les plus éloignés de l’emploi et « Déclics sportifs » dans le but de les remobiliser.

Grâce à cela, de belles histoires voient le jour comme celle de Kadiatou. Elle qui n’aimait pas « le sport plus que cela », s’est finalement lancée dans l’aventure et prépare sa rentrée dans un BTS. De son côté Tiedo entame en CAP boulangerie et met surtout en avant sa mue en tant qu’homme. Il a su repousser ses limites, adopter un rythme de vie plus sain et améliorer sa confiance en lui. Enfin, Mossad, dont le rêve est de devenir footballeur professionnel, a décroché un programme de sport-étude aux États-Unis pour jouer au « soccer » alors qu’à la base il ne maîtrisait pas l’anglais. Son départ est programmé en janvier. Ceux-ci font partie des dix yvelinois – 5 filles et 5 garçons – primés par une médaille de l’inclusion par le sport durant ce temps fort.
Mais ces jeunes ne retrouveraient pas la voie professionnelle sans les coachs en insertion, un métier hybride, à mi-chemin entre le coach sportif – ils sont forcément licenciés dans une structure sportive – et le conseiller en formation professionnelle. « Nous identifions ceux qui ont une véritable appétence très forte avec les jeunes puis nous leur donnons les billes pour repérer leurs qualités et les exploiter » explique Jean-Philippe Acensi.

Cette année, 699 yvelinois ont pu bénéficier de la structure de l’APELS, avec un taux de 79 % de sorties positives, ce qui signifie qu’ils sont soit dans une formation formation (62 %), soit en CDD de plus de 6 mois ou emploi durable (38 %). Mais l’agence ne compte pas se reposer sur ses lauriers et dispose d’une feuille de route pour les années à venir avec les axes d’améliorations suivants : renforcer les partenariats avec des entreprises, mieux réorienter les stagiaires dont le sport n’a pas finalement servi et améliorer la prise en charge des publics féminins.