« Yo Mama » cartonne au CGR

Ils étaient près de 300 à vouloir découvrir en avant-première « Yo mama » dimanche après-midi. L’équipe du film est allée à la rencontre de son public dans le hall du CGR avant la projection. Jean-Pascal Zadi et Claudia Tagbo ont pu tester leur popularité, Leïla Sy nous a accordé une brève interview sur la situation actuelle en France. « Pour moi, à toute arrivée, il y a un départ. Depuis des années, des problématiques ne sont pas prises à bras le corps alors qu’elles en ont besoin. »

Concernée par la situation du pays, Leïla Sy refuse d’employer le mot émeute, elle parle de révolte ou de révolution. « Il y a eu la mort tragique d’un jeune, ce n’est pas la première cette année. Les violences policières ne datent pas d’hier, c’est une vraie problématique. Il faut la traiter en profondeur. »

Jean-Pascal Zadi a multiplié les photos avant la projection.

Sur le grand écran, la réalisatrice a souhaité, avec Amadou Mariko, le co-réalisateur, faire « rire les gens et les amener à poser, avec beaucoup de joie et d’amour, un regard sur la société dans laquelle on vit. »

« Le récit se passe dans un quartier mais il aurait très bien pu se dérouler dans un petit village Corse ou dans les Vosges, poursuit Leïla Sy. Nous sommes ici pour mettre en lumière une France belle et forte dans toute sa diversité. » Quelques minutes plus tard, l’équipe du film a été ovationnée par une salle comble et a pu fournir des explications sous les applaudissements. « Ce film est une bulle d’amour de positivité et de bonne énergie, a souligné Jean-Pascal Zadi. Lorsque l’on regarde les films sur les ghettos, c’est toujours un peu le point de vue des gars. Pour une fois, c’est le point de vue des mamans. Je trouve cela hyper intéressant. »

L’acteur révélé par le film « Tout simplement noir » en a profité pour faire passer un message très engagé : « Si par hasard dans la salle il y a des émeutiers, ne brûlez pas ce cinéma. Si vous voyez des gars qui ont envie de le faire, dites-leur que non, c’est hyper important. »