Si la ville de Mantes-la-Jolie n’avait pas connu un tel climat de violence depuis très longtemps, l’attitude de la première adjointe prêterait presque à sourire. Seulement voilà, alors que la mairie du Val-Fourré n’était plus qu’un tas de ruines, que le centre des impôts était partiellement dévasté et que les commerçants passaient leurs nuits à veiller sur leurs commerces, Edwige Hervieux ne trouvait rien d’autre à faire que de communiquer sur les réseaux sociaux en vantant les mérites d’un restaurant parisien de burgers tenu par un mantais.
Depuis le début de la période qui frappe de plein fouet la sous-préfecture yvelinoise, l’élue ne s’était pourtant pas manifestée, ne serait-ce que pour apporter son soutien aux agents de la ville travaillant à la mairie du Val-Fourré ni dire sa compassion aux professionnels dont les commerces ont été visés. Ni supporter ceux qui ont fermé boutique plus tôt que prévu samedi dernier y compris dans le centre-ville alors qu’il s’agissait du premier week-end de soldes. Depuis le début de la crise, elle s’est contentée de relayer les messages du maire. Rien de plus. Comme si celle qui voulait figurer encore récemment sur la liste LREM aux prochaines sénatoriales n’avait ni avis ni sentiment sur la question.
Et quand elle sort de son silence, c’est pour se prendre les pieds dans le tapis. Comme voici quelques mois quand elle a eu l’idée de publier des photos du pot de départ d’un collaborateur de cabinet sur sa page Facebook. On y distinguait le cadeau fait au partant : un dessin qui se voulait humoristique mais qui était de fait abject figurant un combat de boxe entre le maire et le président du Conseil départemental Pierre Bédier avec la collégiale et la mosquée en arrière-plan.
Aujourd’hui hors course de la liste conduite par Martin Lévrier, elle peut préparer sa reconversion. Pourquoi pas comme inspectrice du guide Michelin ?