10 mois de prison en plus pour outrage à agent

Depuis mars 2022, un natif de Meulan-en-Yvelines séjourne dans la prison du Havre pour avoir mis le feu au véhicule de son frère à Aubergenville. Le 30 mai, le trentenaire obtient une journée de permission afin de régler de la paperasse administrative. Il va en profiter pour ­revenir dans les Yvelines.

Il achète des bières bon marché qu’il boit d’une traite afin « d’oublier qu’il est seul » car sa mère a décidé de repartir vivre « au bled ». Il prend d’abord la direction des Mureaux afin d’aller à la rencontre d’une ancienne connaissance. Celui-ci ne voulant pas le voir et le sachant seulement en permission, il prévient la police. Le détenu se dirige alors à Aubergenville où réside son frère et sa sœur. Toutefois, il n’a pas le droit d’y mettre les pieds depuis son méfait de mai 2022. À l’instar du Muriautin, le frère appelle les forces de l’ordre qui finissent par intercepter l’homme très éméché. Passablement énervé, il insulte une des fonctionnaires en déclarant « je vais cracher sur ta chatte mocheté » et garde un peu de son fiel pour les membres de sa famille : « ils m’ont balancé, dans trois jours ils sont tous morts. »

Face aux juges et au procureur, l’avocat du détenu a cherché à mettre en avant les circonstances atténuantes. Son client – multirécidiviste depuis 2014 – souffre d’un trouble schizophrénique et d’une dépendance à l’alcool. Reconnu travailleur handicapé à 75 %, il suit tout de même un traitement médical pour combattre ses démons. Il atténue également le motif de fuite : « on aurait pu s’attendre à un Antonio Ferrara mais finalement c’était juste quelqu’un qui malgré tout cherchait du réconfort. » Devant cette plaidoirie, alors que le détenu devait écoper au maximum de 12 mois de prison supplémentaire, il n’en écopera que de 10 dont 6 mois avec sursis ainsi que le paiement d’une indemnité de 850 euros à la fonctionnaire de police ­outragée.