Une femme condamnée pour violence envers son concubin

Pour sa première relation sérieuse à presque 40 ans, un Porchevillois a vite déchanté. La Limayenne de son cœur a profité de sa fragilité psychologique pour prendre l’ascendant sur lui. Tout d’abord en « s’occupant » de lui, alors qu’il est en arrêt de travail pour dépression. Elle le prive de ses clefs de voiture et se charge de le conduire d’un endroit à un autre. C’est même elle qui se déplace à son travail afin de remettre une prolongation de son arrêt de travail, alors que le quarantenaire reste dans le véhicule. Des collègues et son patron ont ainsi pu cerner la psychologie de cette femme. « Une personne maligne, vicieuse, qui conduisait donc sa voiture en prétextant l’incapacité de mon ami à pouvoir le faire » selon le collègue, « il est un brin naïf mais elle en a complètement profité pour l’isoler de ses proches » d’après le DG, ces propos étant ­rapportés par l’avocat du plaignant.

La semaine du 5 décembre sera terrible. Durant 8 jours, le Porchevillois subit les foudres de sa concubine, « pour de la vaisselle non rangée ou pour ne pas s’occuper du fils cadet de sa copine. » Le père de l’homme de 40 ans s’inquiète de ne plus recevoir de nouvelles de son fils et alerte donc la police. Lorsque les forces de l’ordre débarquent à Limay, elles découvrent un homme hagard, en pyjama et avec une plaie au niveau du visage consécutive à l’envoi d’un couteau à steak. Ses blessures sont constatées à l’hôpital François Quesnay qui découvre également des traces partout sur son corps. Malgré cela, il hésite à porter plainte. Avec un enfant de 6 ans né d’une précédente union déjà placé à l’ASE. La Limayenne pourrait voir son deuxième enfant confié au même système avec cette plainte. Le presque quarantenaire finit tout de même par le faire.

Le 6 juillet, jour de sa comparution immédiate, la prévenue est aux abonnés absents, avec attestation psychologique en guise de justificatif. Seule, son avocate doit expliquer les faits. Elle réfute alors tout concubinage, arguant que les photos de « couple » présentes dans le dossier ne montrent aucun baiser ou une proximité plus intime, ne reconnait que des coups de pieds « au cul fait sur le ton de la plaisanterie ». En face, la procureure se montre dure, beaucoup plus que l’avocate du plaignant. Alors que son client ne demande que des dommages et intérêts, la procureure va jusqu’à une incarcération de deux ans car « peu importe le sexe, c’est le même scénario d’emprise qui s’est joué. » Et facteur aggravant, la non-présence de la prévenue « pour faire face à ses responsabilités. » Après délibération, le parquet requiert 15 mois de prison avec sursis, l’interdiction d’aller sur la commune de Porcheville ainsi que de porter une arme durant 5 ans. Par ailleurs, la Limayenne écope d’une obligation de soin ainsi que le versement de 2 000 euros d’indemnisation.