Sénatoriales : la lune de miel entre Cognet et la gauche continue

Ils persistent et signent ! Les décisions prisent lors du conseil municipal du 9 juin dernier relatives à la désignation par vote des « grands électeurs » en vue des sénatoriales du 24 septembre prochain ayant été invalidées par le Tribunal administratif de Versailles, les élus mantais étaient à nouveau réunis le mercredi 28 dernier pour une séance de rattrapage.

Comme le 9 juin dernier, la majorité cognétiste a voté de manière à ce que le duo de gauche du Printemps Mantais dispose, non pas des deux voix d’Audrey Hallier (ex-LFI) et de Guillaume Quevarec (EELV), mais d’une voix supplémentaire au détriment du groupe Mantes Unie pour l’Avenir.

Cette attitude de la majorité cognétiste est totalement incohérente au regard des appartenances politiques passées voire présentes. À commencer par celle de Raphaël Cognet lui-même ex-LR aujourd’hui divers-droite, personne ne sait véritablement aujourd’hui pour qui roule le maire de Mantes-la-Jolie. Mais le sait-il lui-même ? Un jour aux côtés du leader d’Horizons, l’ex-premier ministre Edouard Philippe, le lendemain proche par intérêt pour les subsides qu’il en tirera de Valérie Pécresse (LR-Libres), présidente de la région Île-de-France, voilà que sa majorité favorise aujourd’hui des votants de gauche. Symboliquement, c’est un coup porté au président du Sénat Gérard Larcher, lequel n’aurait guère goûté cette fantaisie.

Par aveuglement, Raphaël Cognet a fait un choix : offrir une voix supplémentaire à EELV ou à LFI plutôt que de la donner au camp politique auquel il a toujours appartenu et qui lui a permis d’être ce qu’il est aujourd’hui. Décidément, le concernant, Sens Commun ne l’a pas conduit au bon sens.