Carrière de Guitrancourt : la consultation publique prolongée

Voilà plusieurs semaines que la société Ciments Calcia a déposé un dossier afin de demander une prolongation de son autorisation d’exploiter la carrière de Guitrancourt, également située sur les communes de Gargenville et Issou. Le cimentier espère en effet prolonger son bail jusqu’au 31 décembre 2025, afin de combler le gigantesque trou laissé après l’extraction du calcaire, qui s’est achevée il y a un an et demi.

Avant de prendre une décision, la Préfecture a fait le choix de solliciter les habitants en lançant une grande consultation publique, en ligne, entre le 10 et le 24 août. L’objectif ? Avoir un retour de la population, écouter ses propositions, ses observations sur le sujet. Difficile, cependant, d’y parvenir dans un laps de temps de 2 semaines, d’autant plus en pleine période estivale.

C’est pour cette raison que le maire d’Issou, Lionel Giraud (SE), a interpellé la Préfecture par courrier pour demander une prolongation de la consultation publique, « afin que des échanges de divers ordres puissent venir enrichir utilement le débat ». Cette extension permet par exemple d’organiser des réunions publiques, ou des réunions entre Calcia et les élus. Des arguments qui ont suffit à convaincre la ­Préfecture.

Comme le souligne la Mairie d’Issou dans un communiqué, la carrière est un « sujet sensible », en témoigne le nombre d’administrés qui réclament un arrêté prohibant la traversée de la ville par les poids-lourds. Car là repose la problématique de cette prolongation de l’exploitation par Ciments Calcia : si une moitié des déchets de chantier (utilisés pour combler le trou de la carrière) sera acheminés par bateaux, l’autre le sera par la route, via des camions qui ­ passeraient par la RD190, ­notamment.

Voilà donc ce qui inquiète la municipalité d’Issou, une « augmentation massive du trafic de poids lourds (+10 % environ, 20 véhicules supplémentaires par heure sur des créneaux de forte fréquentation) sur la RD 190, axe routier principal de la commune, bordé d’habitations », sans parler de « l’impact sur le réseau d’eau », de la « pollution de l’air » ou encore de la « nature polluante des matériaux ».