À Épône, il y avait de l’émotion lors la tenue du conseil municipal extraordinaire le 28 août et des sièges en plus ont dû être trouvés pour cet événement. Quelques sourires avant que le quorum se mette en place puis de légers trémolos dans la voix de Guy Muller lorsqu’il prit enfin la parole afin d’expliquer sa décision. « Ce choix a été motivé par mon médecin qui préfère me savoir moins sujet au stress » explique-t-il sans concession. L’ancien édile relate également ses faits d’armes dans la commune dont il est présent depuis plus de quarante ans et n’oublie pas de remercier chaque personne qu’il a côtoyé dans le but de louer leur professionnalisme. Toutefois, il adresse son plus bel hommage à son épouse, Chantal, qui « a accepté de le partager aussi bien la semaine que certains week-ends. »
Cependant, ce n’est pas sa dernière séance. Guy Muller troque son poste de maire avec celui de conseiller municipal. L’opposition – incarnée par Navid Hussain-Zaidi et Emmanuel Bolle – fustige alors ce « tour de passe-passe et cette parodie de démocratie », qui fait référence au discours tenu par Cécile Dumoulin – binôme de Guy Muller au conseil départemental – lors de l’élection de Djamel Nedjar à Limay par le même procédé deux ans auparavant. Cela fait quand même sortir de ses gonds la deuxième adjointe Isabelle Martin : « Le code général des collectivités prévoit que dans les 15 jours suivant la démission [du maire], le conseil municipal doit se réunir pour l’élection de son remplaçant et de ses adjoints, sans repasser par la case vote. » Par ailleurs, l’homme de 74 ans ne lâche pas non plus ses postes de conseiller départemental et membre de la commission des Finances, des Affaires européennes et générales ainsi que celui de conseiller communautaire de GPSEO.
Après cet épisode houleux, place au vote. Ivica Jovic est seul à se présenter et c’est donc sans surprise que l’écharpe tricolore tombe entre ses mains, ou plutôt sur ses épaules. Présent depuis huit ans, le désormais ex-premier adjoint s’inscrit totalement dans le projet « Épône petite ville de demain » initié par son prédécesseur : « Je m’inscris dans les pas de Guy et j’essaierai d’apporter mon dynamisme. Je vais notamment m’attaquer au centre-ville où l’activité se meurt. Une Place des services est prévue et à court terme, un food-truck est espéré le vendredi soir. »
Autre dossier épineux, la police municipale. Auparavant pluricommunale, Mézières-sur-Seine a décidé de retirer ses cartes et de rapatrier ses troupes qui composaient la quasi-totalité des effectifs. Résultat, il ne reste plus qu’un seul policier affecté au poste d’Épône. « Un agent supplémentaire est attendu au 1er octobre et un autre est en cours de recrutement. L’objectif est d’arriver très vite à cinq » annonce Ivica Jovic.