Conflans-Honfleur, le pari fou et réussi de Baptiste

Professeur en maintenance navale subaquatique, Baptiste Cianelli a eu une idée folle lorsqu’il a longé la Seine dans le cadre de son travail : relier Conflans-Sainte-Honorine à Honfleur en courant. Un défi relevé haut la main entre le 25 et 27 août.

Crédits : Baptiste Cianelli

Originaire de Nice et amoureux de son massif des Préalpes, Baptiste Cianelli a su tomber sous le charme des bords de Seine yvelinois. « Pour le travail, j’ai dû descendre le fleuve en bateau pour participer à l’Armada de Rouen et j’admirais le paysage. Régulièrement je me disais « j’irai bien courir ici » » narre le professeur en maintenance navale subaquatique. Tant et si bien que le jeune homme de 20 ans finit par se lancer un défi : relier Conflans-Sainte-Honorine, son nouveau chez-lui, à Honfleur, soit la ribambelle de 273 km. Un pari qui se situe à mi-chemin entre le saut dans l’inconnu et l’habitude.

En effet, Baptiste est un traileur – il court régulièrement 100 kilomètres dans la semaine – mais connaît ses écueils pour parcourir cette distance titanesque. Alors début juillet, il décide de « borner ». « Je suis retourné dans ma région natale, puis j’ai réalisé un bout du Mare à Mare en Corse (traversée de l’île de beauté d’Est en Ouest, ndlr) » explique-t-il. Cependant, le but n’était pas seulement d’habituer son corps à la douleur et aux efforts, mais également mieux se connaître : « Je faisais des tests de nutrition. Par exemple je n’arrive pas à boire de l’eau avec quelque chose dedans alors je prenais de la sporténine. »

Toutefois, si la course à pied reste un sport individuel, sa réussite est le fruit d’un travail d’équipe, notamment grâce à son père. Également traileur, le paternel s’occupait du ravitaillement. « Nous avions scindé le circuit en 18 étapes et il se mettait aux coordonnées GPS, ainsi je n’avais pas besoin de réfléchir » détaille Baptiste. Ainsi, durant le week-end du 25 août, le Conflanais réussit son pari en 48 h 51, mais non sans mal. « En journée cela allait, mais le soir tout est différent. Je commençais à avoir froid, à être fatigué » confie le marin. Et malgré quelques micro-siestes de dix minutes, il commençait même à s’endormir le matin du 3ème jour.

Un morceau de son périple sera visible grâce à Terre de Seine qui est en train de monter une vidéo afin de promouvoir le tourisme yvelinois. Quant à Baptiste, il se fixe d’autres objectifs – notamment un Ultimate Men, soit une boucle de 6,7 km à réaliser en une heure jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un coureur – et compte bien reproduire sa performance afin de gagner et d’optimiser son temps.