Dix classes fermées pour cette rentrée

Depuis le printemps, c’était une rumeur, depuis lundi c’est une réalité. Dix classes ont fermé pour cette année scolaire 2023-2024 qui débute dans les écoles Madame de Sévigné, Jules-Verne, Colette, Jean-Jacques Rousseau, Jean-Mermoz, Ferdinand-Buisson, Tulipes, Pierre de Coubertin, Myosotis et Capucines.

Comme à son habitude il se voulait rassurant, comme à chaque fois ou presque, les faits lui donnent tort. L’Éducation nationale a décidé de fermer dix classes à Mantes-la-Jolie, renvoyant Raphaël Cognet à ses études, lui qui en désespoir de cause affirmait lors du conseil municipal de début juillet qu’« avec les dérogations et les inscriptions d’été, cela peut bouger jusqu’à la rentrée ».

Une fois encore, le maire de Mantes-la-Jolie s’est pris les pieds dans le tapis et couvert de ridicule en prétendant qu’il userait de tout son poids : « Si la commune n’est pas décisionnaire sur ces sujets, elle fera toujours son travail d’influence auprès des services de l’Education nationale ».

On peut aujourd’hui mesurer le pouvoir d’influence de l’élu, incapable de peser sur la moindre décision qui n’entre pas dans ses prérogatives.

Pour tous les observateurs, élus comme fédérations de parents d’élèves, la situation est jugée « catastrophique » et surtout quasiment jamais vue.

Si l’Éducation nationale met en avant une baisse de la démographie pour justifier ces fermetures, nombreux sont ceux qui craignent que les conditions d’apprentissage des plus jeunes soient dégradées.

La position de la municipalité est jugée totalement incompréhensible pour un spécialiste du dossier. « Une rentrée scolaire, ça s’anticipe presque un an à l’avance. L’année dernière, elle s’est bien déroulée car malgré la démission de Raphaël Cognet, l’équipe conduite par Sidi El Haimer a su la préparer en anticipant les problèmes. Cette année, on se rend bien compte que le maire et les élus en charge de ce pan important de la gestion municipale subissent les évènements ».

À titre d’exemple, un fonctionnaire municipal en était à téléphoner vendredi dernier soit à 48 heures de la rentrée aux parents dont les dérogations étaient refusées.

Alors que jusqu’à présent, les parents étaient prévenus par courrier en juin.

Si ce n’est pas de l’amateurisme, ça y ressemble étrangement.