Les syndicats réclament la prime Kern pour tous

La publication par la Gazette de la feuille de salaire de Nicolas Kern a déclenché une polémique au sein du personnel communal. Au point que les syndicats réclament désormais que tous les agents de la mairie en bénéficient.

Par souci d’information et de transparence, deux options que Nicolas Kern défendait à corps et à cris quand il était l’auteur du blog Ferdinand Bardamu, du nom d’un héros de l’écrivain antisémite et collaborationniste Céline, nous avions publié voici quelques mois sa feuille de paie après son arrivée comme agent municipal au service culture de la ville.

Une action mal vécue par l’intéressé qui, bizarrement, nous contestait le droit d’informer les Mantais en nous attaquant en justice alors que lui-même, alors qu’il disposait d’un blog et d’une page Facebook, ne retenait pas ses coups bas contre ses supposés adversaires.

On en sait désormais un peu plus sur cette affaire de feuille de paie et on comprend un peu plus la ­démarche offensive de Nicolas Kern.

Le document a permis aux représentants du personnel de s’apercevoir que Nicolas Kern qui baptisait jadis Raphaël Cognet de bien des noms d’oiseaux était aujourd’hui un serviteur du maire de Mantes-la-Jolie percevant un salaire supérieur à ceux pratiqués pour des agents qui occupaient les mêmes fonctions mais que surtout, il bénéficiait d’une prime clairement identifiée. Prime à laquelle désormais les syndicats souhaitent qu’elle soit perçue par tous.

« Nous avons bien compris la manœuvre qui consiste à augmenter la rémunération de cet agent grâce à des primes mais pourquoi lui en bénéficierait-il et pas les autres agents ? s’interroge un défenseur du personnel. Parce qu’il a tout fait pour favoriser l’élection de Monsieur Cognet bien qu’aujourd’hui il le critique en expliquant à qui veut bien l’entendre qu’il se rend compte que le costume est trop grand pour lui ? Nous ne nous battons pas pour avoir untel ou untel à la tête de la ville. Nous sommes des défenseurs du service public et nous souhaitons que les agents occupant les mêmes fonctions perçoivent les mêmes rémunérations ».

Aujourd’hui, la municipalité se retrouve donc devant un choix cornélien. Soit elle attribue une prime à tous les agents qui occupent des fonctions similaires à Nicolas Kern, au risque de faire prendre de l’embonpoint à la masse salariale, soit elle supprime purement et simplement la prime attribuée à l’agent du service culture pour éviter une revendication contagieuse.