Jean-Pierre Laigneau : « La démocratie participative, c’est le meilleur des réseaux sociaux »

Chaque semaine, nous allons à la rencontre d’un maire du territoire pour faire le bilan de sa première moitié de mandat. Direction Villennes-sur-Seine, où nous avons échangé avec Jean-Pierre Laigneau.

Nous sommes à la moitié de votre premier mandat de maire. Qu’avez-vous appris en endossant ce costume ?
J’ai fait un premier mandat en tant qu’adjoint, et la différence est quand même assez importante entre les deux fonctions. J’ai de très bon élus, on a une bonne stabilité municipale, même si le début de la mandature a été difficile pour nous, pour différentes raisons : la Covid, la situation internationale et ses répercussions financières importantes, sans parler de la baisse des dotations de l’État.

Êtes-vous quand même satisfait du travail effectué jusqu’ici ?
On a été dans le bain tout de suite, car nous avions déjà des choses engagées par l’ancienne mandature et qu’on a menées à terme, comme la réhabilitation de la maison des associations, ou la construction de la maison médicale, qui est une très belle réussite avec 28 box et 5 généralistes. On a aussi mis en place le relais poste, car depuis l’ancienne mandature, la poste voulait fermer. Les maires précédents ont tenu bon, mais La Poste a réagi en diminuant les heures d’ouverture à 15 heures par semaine, ce qui provoquait un mécontentement de la part des Villennois. Alors on a fait d’une pierre deux coups, en transformant la poste en commerce, qui a accepté de faire le relais poste ouvert 40 heures par semaine.

On va aussi inaugurer le pôle gare le 21 septembre. La gare est prête, mais il faut encore réhabiliter le parking, ce qui devrait se faire en 2024. On a également placé notre mandature sous le signe de la démocratie participative. Il y a eu des concertations, par exemple pour le scolaire avec les parents d’élèves, pour pouvoir faire le meilleur. La démocratie participative, c’est le meilleur des réseaux sociaux.

C’est justement avec des concertations que vous avez développé le projet d’écoquartier…
S’il y a un exemple où on peut vraiment parler de démocratie participative, c’est celui-ci. Aussitôt que ça a été mis en place, nous avons considéré avec les élus qu’il fallait faire une belle réalisation. On a donc mis en place des groupes de travail avec Cogedim, qui se sont terminés par un comité consultatif qui a fini son travail juste avant les vacances, sur lesquelles on a eu X réunions avec des centaines de personnes. On a eu une très bonne participation, on a tenu bon, et c’est pour ça qu’on a mis la barre très haut : on vise le label écoquartier, et pour l’avoir, il y a des paramètres importants. J’ai signé le permis de construire au mois de juillet, donc c’est parti pour plus de 5 hectares, avec un parc jardin de près d’1 hectare au cœur de cet îlot avec des commerces, des emplacements sportifs… Je pense que ça peut démarrer en 2025, il verra donc le jour en 2026/2027.

Les débuts de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise ont été pour le moins difficiles. Lorsque vous regardez en arrière, pensez-vous que c’était une bonne idée ?
Moi, je pense que ce n’était pas une bonne idée. 73 communes, 450 000 habitants, c’est lourd à gérer. Il y a une sous-représentation des villes entre 5 000 et 10 000 habitants. En plus, on a perdu un certain nombre de compétences, dont la voirie. Cela étant dit, ça existe. On travaille pour améliorer les choses, d’ailleurs je tiens à féliciter Cécile Zammit-Popescu, la présidente de la communauté urbaine pour son courage et son opiniâtreté à faire bouger les lignes. Elle a la volonté, et il y a des structures qui sont en train de bouger.

Pensez-vous déjà à briguer un second mandat ?
Ce n’est pas ma priorité. Il faut savoir que les élus, nous, on est de passage. La responsabilité, c’est de faire le job jusqu’au bout. Pour l’instant c’est trop tôt, je n’y pense absolument pas, on a un objectif à faire, des engagements qu’on a pris auprès des Villennois.