Quand Nicolas Kern torpillait Raphaël Cognet

Aujourd’hui au service de Raphaël Cognet depuis qu’il a été embauché à la ville, Nicolas Kern dénonçait par le passé sur sa page Facebook la proximité de l’élu avec le mouvement d’extrême droite Civitas.

Les paroles s’envolent, les écrits restent. Aujourd’hui au service de Raphaël Cognet depuis qu’il a été embauché à la ville, Nicolas Kern dénonçait par le passé sur sa page Facebook la proximité de l’élu avec le mouvement Civitas, un parti politique classé à l’extrême droite dont le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé la ­dissolution.

Il a bien changé Ferdinand Bardamu, Nicolas Kern à la ville. Jadis en première ligne de tous les combats, se battant comme un lion contre tous les formes de ce qu’il estimait être des injustices, le voilà désormais devenu doux au service de son maître Raphaël Cognet.

Pour un peu plus de 2 000 euros mensuels, son traitement comme agent contractuel au service culture de la ville de Mantes-la-Jolie, il est devenu beaucoup moins critique à l’égard de celui qu’il dynamitait sur les réseaux sociaux. Il a même tourné sa veste sans autre forme de procès.

Ainsi, le 1er juillet 2016, Nicolas Kern annonçait en titre sur sa fameuse page Facebook Ferdinand Bardamu : « Civitas avance et Raphaël Cognet ne recule pas… » Et de reprendre un passage du Figaro dans lequel le quotidien expliquait le programme de Civitas : « « Rechristianiser la France » au travers d’une reconquête identitaire et ­spirituelle ». Pour faire bonne mesure, dans la même publication, Nicolas Kern ironisait sur la chronique de son employeur d’aujourd’hui : « c’est l’aile catho des LR, le groupuscule Sens Commun- qui pose leurs conditions sur la politique des LR vis-à-vis de la famille… L’un des signataires de cette tribune qui résonne comme un cri de supplicié au temps de la Sainte-Inquisition n’est autre que Raphaël Cognet, adjoint au maire de Mantes-la-Jolie ».

Dans la même publication, Raphaël Cognet était baptisé comme « le Torquemada du Val-Fourré ». L’attitude actuelle de Nicolas Kern démontre au moins que beaucoup d’individus sont à vendre : à ­condition d’y mettre le prix.