Un début de chantier en septembre 2026 pour la prison ?

La municipalité de Magnanville a été informée, via « un bureau d’étude extérieur », que le projet de centre pénitentiaire suivait bien son cours et pourrait voir le jour, mais sur un secteur éloigné du lycée et des habitations de l’avenue Pierre Bérégovoy.

Nouvel épisode dans la série de la prison de Magnanville. Dans un document reçu en mairie le mardi 12 septembre dernier, la municipalité a appris de la part d’« un bureau d’étude extérieur » que l’État poursuivait bel et bien son projet de centre pénitentiaire sur la commune. Une date de début des travaux a même été avancée : le premier coup de pioche est prévu pour le 9 septembre 2026.

« C’est donc par le biais de ce document administratif basique que j’ai pris connaissance que l’État continuait à travailler sur son projet de construction d’une maison d’arrêt sur notre commune, regrette Michel Lebouc, maire (DVG) de Magnanville, dans un communiqué. Pour mémoire, le dernier comité de pilotage organisé par l’État s’est déroulé le 14 avril dernier ! Et depuis, plus de son, plus d’image. Je n’ai jamais été destinataire du compte-rendu de cette réunion (s’il existe), ni d’une quelconque décision de l’État, par le biais du Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti ».

Ce comité de pilotage avait été l’occasion, pour Michel Lebouc et les autres élus locaux concernés, de proposer des solutions alternatives à celle de Magnanville, en listant toutes les contraintes que la construction d’une prison pouvait engendrer pour la commune et ses habitants. Parmi ces dernières, il y avait notamment la proximité avec les terres agricoles et les habitants, ou encore le trafic routier en ville. C’est pour cette raison que le maire avait notamment soufflé l’idée d’une construction au niveau du plateau de Satory, à Versailles. Finalement, l’emplacement qui aurait été retenu serait celui le plus éloigné du lycée et des habitations de l’avenue Pierre Bérégovoy. Pas de quoi satisfaire l’édile magnanvillois.

« Une fois de plus, les élus de proximité sont mis à l’écart de ce dossier d’importance, peste l’édile. Le projet de travaux démontre que l’État continue à travailler en catimini alors même que mes courriers, au Président de la République, à la Première Ministre et au Garde des Sceaux, sont restés lettre morte ! Où en est la concertation avec les élus de terrain ? »

Michel Lebouc a ainsi décidé de saisir une nouvelle fois le Garde des Sceaux « pour exiger des réponses et de la concertation ». En cas de réponse de l’État, une grande réunion publique est toujours envisagée afin de confronter les opinions et arguments de chacun.