Edwige Hervieux : le maillon faible ?

Multipliant les inconstances politiques et les aliénations auprès du personnel communal, la première adjointe qui se voyait au sommet serait aujourd’hui en phase d’être reléguée au second plan dans l’esprit de beaucoup.

Alors qu’elle se voyait en maire bis depuis la réélection de Raphaël Cognet épisode 2, Edwige Hervieux n’est depuis quelques semaines que l’ombre d’elle-même. Son inconstance politique, un morceau de chemin avec l’UMP quand cette formation était porteuse d’espoir à droite, puis un flirt appuyé avec LREM quand le parti macroniste ne s’appelait pas encore Renaissance avant quelques œillades aux Phillipistes d’Horizons pour venir in-fine draguer le MoDem dans le but inavoué mais bel et bien envisagé d’obtenir une place aux sénatoriales de dimanche prochain a fini par lasser ses plus fidèles partisans.

En politique comme dans d’autres pans de la vie, il n’est pas indispensable d’être d’une fidélité à tout crin mais le changement perpétuel vous colle à jamais à la peau.

C’est désormais le cas d’Edwige Hervieux qui, manquant singulièrement de maturité politique, n’a pas compris qu’être aux petits soins avec les agents de la ville dont elle a la charge faisaient d’eux de formidables ambassadeurs. Au lieu de ça, en moins de temps qu’il ne faut pour se faire élire, la première adjointe au maire a réussi à additionner les opposants qui ne voient en elle qu’une sorte d’Iznogood de sous-préfecture prête à tout pour faire de l’ombre à celui qu’elle devrait pourtant aider, tentant de devenir maire à la place du maire.

D’ailleurs, l’adjoint démissionné Michaël Borg ne s’y est pas trompé, la désignant comme « Madame le maire » lors du conseil municipal qui a scellé son éviction. C’est que l’élu limogé connait mieux que quiconque le fonctionnement interne de l’équipe majoritaire. Il sait tout des ententes et des mésententes, des adjoints qui savent rester dans leur couloir de nage et ceux qui changent de ligne d’eau pour mieux se faire valoir sur les sujets visibles.

Au lieu de cela, elle s’est définitivement brouillée avec la Directrice générale des services, véritable patronne administrative des agents en provenance de la ville voisine de Mantes-la-Ville, une DGS pourtant choisie par Raphaël Cognet. Se mêlant de tous les sujets qui touchent de près ou de loin le fonctionnement de la mairie, elle s’est aliéné un nombre considérable de collègues et de fonctionnaires communaux.

Le malaise est tellement présent dans la ville la concernant que des tags ont même été relevés, mettant en avant les qualités de Michaël Bordg désormais à classer dans les opposants du fait de son limogeage et la mettant directement en cause.

Après avoir été la coqueluche de la partie la plus naïve de l’électorat mantais, Edwige Hervieux n’est-elle pas en train d’en devenir le maillon faible ?

Au point d’être remplacée dans l’esprit de beaucoup par une petite nouvelle de la galaxie Cognet, la jeune Audrey Hallier. Ex-LFI, la duettiste de Guillaume Quevarec élue sur la liste du Printemps Mantais se rapproche de plus en plus de la majorité. Se revendiquant femme de gauche, elle revendique haut et fort son amitié avec Raphaël Cognet. Comme si une femme de conviction aux idées à priori les moins conservatrices pouvait d’acoquiner avec celui qui en son temps peupla les rangs de Sens Commun.

Il est décidément des trajectoires politiques qu’on a peine à suivre…