Il dénonce le harcèlement scolaire de sa fille mais finit en garde à vue

Depuis plus d’un an, le père d’une jeune fille scolarisée à l’école élémentaire Jacqueline-Auriol tente d’alerter en vain le harcèlement scolaire que subit son enfant. Le 11 septembre, il finit par menacer le directeur de l’établissement et atterrit en garde à vue. Son procès est prévu le 8 mars 2024.

Depuis la rentrée 2022, une jeune fille de 10 ans scolarisée à l’école élémentaire Jacqueline-Auriol des Mureaux subirait les brimades de plusieurs de ses camarades. D’après des propos rapportés par 78Actu, celle-ci entend régulièrement les insultes suivantes : « ton père est un poubellier », « bien fait pour toi que tes parents soient divorcés », « pute » et autre « conasse ». Mais cela ne s’arrête pas là.

Non contente de la harceler au sein de l’établissement scolaire, la petite bande de sept filles du même âge que la victime se serait également pointée à son domicile afin de poursuivre leurs moqueries. Comme il le raconte au site internet d’informations, le père a pu être le témoin de leur comportement : « Elle pensait que je n’étais pas là quand elles ont sonné à ma porte. Quand ma fille a ouvert, elles ont dit qu’elles venaient régler leurs comptes. » Des mots et des actes qui ont de terribles conséquences puisque la jeune fille de 11 ans ne voulait plus aller à l’école.

Le 11 septembre, voyant l’établissement ne pas prendre le sujet à bras le corps malgré une main courante déposée en juin 2023, le père de famille s’en est donc pris verbalement auprès du directeur de l’école qui a alerté la police. Et alors qu’il venait déposer plainte pour les faits dont son enfant était victime, il finit lui-même en garde à vue. D’après 78Actu, l’enfant a raconté son calvaire dont un événement particulièrement touchant. Agressée dans une rue adjacente à son école, elle a finalement été raccompagnée grâce à un employé de mairie jusqu’à la grille. Son instituteur aurait été informé de cette affaire et lui aurait signifié : « Tu vas faire des problèmes, dans une autre école, une autre classe, tu feras des problèmes. Si tu continues comme ça, je vais appeler la police et te faire virer. »

Son père sera jugé le 8 mars 2024 par le tribunal correctionnel de Versailles pour « violences sans ITT ». Par ailleurs, lundi Gabriel Attal était en visite au rectorat de Versailles, touché par de nombreuses polémiques dont également un fait d’attouchement à Andrésy en plus de ceux de harcèlement scolaire. Un audit sera lancé sur la gestion des cas de harcèlement au cours de la dernière année scolaire dans chaque académie.