Les vélos et ­trottinettes ­électriques arrivent dans 6 nouvelles ­communes

Après le lancement des trottinettes et vélos électriques en libre-service sur son territoire en mai, la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO) va déployer ce dispositif dans 6 nouvelles villes dont Tessancourt sur Aubette. Eddie Aït, vice-président délégué aux mobilités, présentait à Paulette Favrou, l’édile du coin, les solutions retenues dans sa commune.

Eddie Aït peut être ravi. Depuis la mise à disposition de trottinettes et de vélos électriques en libre-service dans 3 pôles (Mantes-la-Jolie et Mantes-la-Ville, Les Mureaux-Meulan-en-Yvelines-Hardricourt, Poissy-Carrière-sous-Poissy) en mai, le dispositif est plébiscité. Ce ne sont pas moins de 37 000 trajets qui sont réalisés chaque mois – soit plus de 100 000 km parcourus – par 8 500 utilisateurs uniques. Pourtant, le vice-président délégué aux mobilités au sein de GPSEO pouvait être craintif : « Nous lancions cela en plein alors que nous étions en plein débat à Paris. Mais quand il faut y aller, il faut y aller. » La mayonnaise a donc pris et d’autres communes se sont manifestées pour obtenir les mêmes moyens de locomotion de couleur verte.

Cette deuxième phase inclue donc 6 nouvelles villes : Buchelay, Limay, Andrésy, Conflans-Sainte-Honorine, Hardricourt, Tessancourt-sur-Aubette. Pour cette commune dans laquelle une quinzaine de trottinettes et de vélos débarqueront, cela permettra de rentabiliser une voie verte tout juste inaugurée cet été et déjà bien empruntée. La date d’entrée en service n’est pas encore actée et c’est pour cela que le maire de Carrières-sous-Poissy rencontrait Paulette Favrou, la maire ­taxicurtienne.

Si les deux élus sont d’accord sur l’implantation de 5 stations – au niveau du Auchan, du Menneton, du stade, du groupe scolaire et de la Mariche – la localisation de la dernière citée reste sujette à un léger débat. « Elle n’est pas assez proche du parc alors que c’est le véritable lieu de vie de la commune » indique Julie Marfaing, adjointe à l’environnement, à l’aménagement du territoire et à la communication.

Les craintes sont toujours les mêmes : voir des dispositifs traîner partout et voir les usagers en trottinettes conduire n’importe comment. Alors le vice-président aux mobilités rassure : « À chaque fois nous entendons « oui aux vélos, non aux trottinettes » et finalement ce sont celles-ci qui cartonnent avec comme conducteurs des trentenaires et des quarantenaires. » En effet, au bout de trois courses il faut justifier d’être majeur en se prenant en photo et en scannant sa carte d’identité. Cependant, 42 % des utilisateurs abandonnent à partir de cette course fatidique. Et pour les risques d’amoncellement, une géolocalisation doit empêcher qu’une trottinette ou un vélo reste trop longtemps dans un endroit non prévu avec un camion de l’opérateur TIER les remettant à leur place.

Qu’importe, Paulette Favrou voit dans l’implantation de ce service une véritable aubaine : « Nous espérons que cela sera un plus pour les habitants car nous sommes en manque de transport dans notre commune ». C’est d’ailleurs une de ses réclamations auprès du Vice-président lors de la clôture de la réunion. L’édile aimerait voir un bus s’arrêter dans un lieu stratégique de son village car l’arrêt le plus proche du village se situe dans le Val-d’Oise.