Maël Wotin : « Je suis vraiment épanoui »

Chaque semaine, nous allons à la rencontre d’un maire du territoire pour faire le bilan de sa première moitié de mandat. Direction Montalet-le-Bois, où nous avons échangé avec Maël Wotin.

D’abord premier adjoint, vous avez été élu lors d’élections partielles en 2021 après la démission du maire…
En fait, on n’était pas d’accord sur la suite des opérations. Il y avait un projet de fusion lancé avec Jambville. On avait mis en place une mutualisation des agents techniques, qui devait durer un an et demi. Et puis avant même la fin de cette expérience, on nous a demandé de lancer une étude quant à la fusion. Moi, je trouvais dommage de ne pas finir la première expérience avant de lancer une étude. Mon point de vue c’était de dire : d’abord on met à flot la mairie, et une fois qu’elle tourne, on peut lancer une étude et voir ce qu’elle donne. Mais comme on n’était pas d’accord sur ce planning…

Cette fusion est-elle toujours ­d’actualité ?
Moi j’ai mis ça de côté, je pense que mon homologue à Jambville aussi. On n’en a jamais reparlé. Je comprends l’objectif d’une fusion, j’entends que dans X années on sera peut-être obligé. Mais je me pose la question du réel intérêt d’une fusion à deux villes qui n’ont que le strict minimum en terme de services. Qu’est-ce qu’on y gagne au final ? On est 4 ou 5 villages proches à avoir des frontières communes. Peut-être que là, ça aurait un intérêt en terme d’économie d’échelle. C’est une possibilité que je ne mets pas totalement de côté, mais pas sous la forme qu’on avait mise en place au départ. On a déjà évoqué ça avec la maire de Lainville, de façon informelle. Mais il y a une forme d’attachement des gens à leur commune. Le risque, vu que nous sommes les plus petits, c’est de devenir un quartier. Et si on devient un quartier dortoir, on perd l’âme du village.

Quels sont les projets menés dont vous êtes fier ?
L’axe principal de notre mandat, c’était d’assainir les finances de la commune et de rationaliser les services. Pour nous, la situation telle qu’elle était avant était vouée à l’échec : la masse salariale était trop importante et les contrats hors-normes. Après, il fallait équiper nos agents correctement, que ce soit en sécurité ou en matériel pour travailler, et remettre à niveau les bâtiments, l’école… Si on avait laissé le fonctionnement tel qu’il était avant, on n’aurait jamais pu faire ces travaux là. Sur les deux ans qui viennent de s’écouler, on a réglé ce problème. On peut faire de l’excédent mais à notre échelle, ça nous permet de faire des projets. Aujourd’hui, on peut dire que la mairie fonctionne.

Quelles sont les actions que vous souhaitez mener d’ici la fin du mandat ?
Le gros projet qui va venir, c’est le changement de la vieille chaufferie au fioul de l’école qui représente un certain budget, entre 60 et 80 000 euros. On essaie aussi de remettre à niveau tout le village en faisant la rénovation des bâtiments, l’embellissement des grilles, des portails… Avec le Parc Naturel du Vexin, on s’attaque aussi au sentier du patrimoine. On veut proposer une balade de 7 kilomètres autour et dans le village, avec des points remarquables. Dans les projets dont on rentre dans la phase de concrétisation, il y a aussi le remaniement du cimetière. Quand on est arrivé en 2021, les registres n’étaient pas à jour. On s’est retrouvé dans des cas de figures impossibles. Maintenant, on est en passe de proposer un règlement intérieur, et de savoir exactement où sont les places ­disponibles.

La mise en place de la communauté urbaine GPSEO a été critiquée par les habitants du territoire. Selon vous, était-ce la bonne ­solution ?
Je suis arrivé dans un cadre ou la communauté urbaine existait déjà. Effectivement, je trouve qu’elle est peut-être un peu grande. Maintenant, je pense qu’on a notre place et qu’on peut se faire entendre. À mon sens, et je m’inclus dedans, on essaie tous d’avoir, de notre côté, une rue refaite, des choses comme ça. Si les ruraux étaient solidaires, on serait peut-être plus entendus. Cependant, à chaque fois que je me suis posé des questions sur un sujet, on m’a répondu, on m’a reçu, que ce soit un vice-président ou la présidente. Je n’ai pas cette sensation d’être mis de côté.

Comptez-vous vous présenter pour un second mandat ?
Je ne sais pas si je me présenterai en 2026. Par contre, ce qui est sûr, c’est que j’ai découvert un poste qui est ultra intéressant. Cela fait deux ans que j’apprends et que je découvre des choses. C’est même un problème que ça devienne passionnant, parce qu’on ne voit pas le nombre d’heures qu’on y passe. Je n’ai pas encore réfléchi à 2026, mais je suis vraiment épanoui.