On connaissait l’apartheid racial de sinistre mémoire notamment en Afrique du Sud mais pas que. Qu’on soit blanc ou noir de peau, les individus étaient inégaux à emprunter les bus. Ce fut notamment le cas dans une Amérique déchirée par la ségrégation raciale. En 1955, Rosa Parks refuse de céder sa place à un passager blanc dans un bus. Arrêtée par la police et condamnée à une amende, elle fait appel de son jugement et devient l’égérie d’un mouvement national de défense des droits civiques.
Dimanche, jour d’élections sénatoriales où seuls les grands-électeurs étaient appelés aux urnes, c’est une forme de ségrégation politique que le maire Raphaël Cognet a institué à Mantes-la-Jolie.
Comme beaucoup de communes car c’est une pratique répandue, la ville avait affrété un bus pour permettre aux votants de se déplacer jusqu’à Versailles, évitant ainsi les déplacements en ordre dispersé. Jusque là, rien à dire, le bon sens l’emportait.
Seulement voilà, agissant une fois de plus en grand démocrate, Raphaël Cognet n’a invité dans ce bus que les élus de sa majorité et sa favorite… Audrey Hallier, ex-LFI, élue aux côtés de Guillaume Quévarec sur la liste du Printemps Mantais.
C’est donc aux côtés de ses nouveaux amis politiques dont elle revendique qu’une partie d’entre-eux sont d’authentiques amis qu’Audrey Hallier a fait l’aller-retour entre la sous-préfecture mantaise et Versailles.
Nous attendons avec une certaine gourmandise une expression publique sur le sujet et sur beaucoup d’autres de son compère écologiste Guillaume Quévarec.
L’ex-tête de liste du Printemps Mantais cautionne-t-il ce genre d’agissement de la part d’Audrey Hallier ? L’élu va-t-il un jour prendre son courage à deux mains et dire publiquement ce qu’il pense du rapprochement flagrant entre sa colistière et la majorité municipale de Raphaël Cognet ? Le rendez-vous est pris.