Attentat Magnanville : Mohamed Lamine Aberouz clame son innocence

Le procès de l’attentat de Magnanville, lors duquel les policiers Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider ont été assassinés devant leur fils par Larossi Abballa, s’est ouvert la semaine dernière. L’un de ses complices, Mohamed Lamine Aberouz, clame son innocence.

Alors que les enquêteurs pensaient que Larossi Abbala avait agi seul, une empreinte génétique a été découverte sur le repose-poignets de l’ordinateur des policiers. Après exploitation du fichier national, un profil avec une correspondance apparaît : Mohamed Lamine Aberouz. Ce Muriautin a déjà été condamné à de la prison ferme en septembre 2013 pour des filières d’envoi de jihadistes au Pakistan ainsi que pour non-dénonciation de crimes dans l’affaire des bonbonnes de gaz de Notre-Dame de Paris. Dans ce dossier pour lequel il était en contact avec la djihadiste Sarah Hervouët et qu’il souhaitait épouser religieusement, il avait été condamné définitivement à cinq ans de prison en 2021.

Pour cet attentat, le mis en cause est donc poursuivi pour les motifs suivants : « complicité d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique », « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « complicité de séquestration » en relation avec une entreprise terroriste. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

L’avocat de la tante qui a recueilli l’enfant du couple Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider avait demandé un procès à huis clos afin de « préserver la vie de ce garçon âgé de 10 ans » comme le révèle Le Monde. Cette demande a été rejetée mais il ne viendra pas témoigner. Seule son audition psychologique sera utilisée : via des jeux de figurines, le bambin a suggéré la présence d’un deuxième homme lors de la scène de crime lorsqu’il racontait ses cauchemars.

Lorsqu’il a été invité à se présenter à la barre, Mohamed Lamine Aberouz a été volubile : « En premier lieu, je voudrais exprimer toute ma compassion aux familles des victimes. J’ai bien conscience de leur attente de vérité. J’espère y participer. Je réitère ma condamnation la plus ferme de l’acte monstrueux commis par Larossi Abballa, que je désavoue totalement. Je réitère mon innocence. »