
Alors que les enquêteurs pensaient que Larossi Abbala avait agi seul, une empreinte génétique a été découverte sur le repose-poignets de l’ordinateur des policiers. Après exploitation du fichier national, un profil avec une correspondance apparaît : Mohamed Lamine Aberouz. Ce Muriautin a déjà été condamné à de la prison ferme en septembre 2013 pour des filières d’envoi de jihadistes au Pakistan ainsi que pour non-dénonciation de crimes dans l’affaire des bonbonnes de gaz de Notre-Dame de Paris. Dans ce dossier pour lequel il était en contact avec la djihadiste Sarah Hervouët et qu’il souhaitait épouser religieusement, il avait été condamné définitivement à cinq ans de prison en 2021.
Pour cet attentat, le mis en cause est donc poursuivi pour les motifs suivants : « complicité d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique », « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « complicité de séquestration » en relation avec une entreprise terroriste. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
L’avocat de la tante qui a recueilli l’enfant du couple Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider avait demandé un procès à huis clos afin de « préserver la vie de ce garçon âgé de 10 ans » comme le révèle Le Monde. Cette demande a été rejetée mais il ne viendra pas témoigner. Seule son audition psychologique sera utilisée : via des jeux de figurines, le bambin a suggéré la présence d’un deuxième homme lors de la scène de crime lorsqu’il racontait ses cauchemars.
Lorsqu’il a été invité à se présenter à la barre, Mohamed Lamine Aberouz a été volubile : « En premier lieu, je voudrais exprimer toute ma compassion aux familles des victimes. J’ai bien conscience de leur attente de vérité. J’espère y participer. Je réitère ma condamnation la plus ferme de l’acte monstrueux commis par Larossi Abballa, que je désavoue totalement. Je réitère mon innocence. »