Éric Dupont-Moretti au rendez-vous du pèlerinage littéraire dédié à Zola

C’est une tradition perpétrée chaque année lors du premier week-end du mois d’octobre, dans les jardins de la Maison Zola. Le pèlerinage littéraire de Médan a une nouvelle fois réuni élus et amoureux du célèbre homme de lettres pour le 121ème anniversaire de sa mort, ce dimanche 1er octobre à 15 heures.

« L’oeuvre de Zola est une mine insondable », lance en préambule Louis Gautier, Président de la Maison Zola et du Musée Dreyfus, en rappelant que les sujets abordés par l’auteur sont plus que jamais d’actualité. « Les deux lieux (la Maison Zola et le Musée Dreyfus, Ndlr.) offrent une mise en perspective de maints sujets de la société contemporaine, comme la laïcité, ou la lutte contre le racisme, l’homophobie ou encore le harcèlement ».

Henri Barbusse, Louis-Ferdinand Céline, Pierre Mendès-France, Bernard-Henri Lévy ou encore François Mitterand, Jacques Chirac et François Hollande lors de leur mandat respectif : nombreuses sont les personnalités littéraires, politiques ou autres à s’être essayées au traditionnel « discours de Médan ». Cette année, après une première allocution fleuve de Pierluigi Pellini, professeur à l’Université de Sienne, c’est le Garde des Sceaux Éric Dupont-Moretti qui s’est prêté à l’exercice. L’occasion de souligner le rapport évident de l’auteur à la justice.

« Zola n’invitera-t-il pas lui-même le romancier à jouer au greffier, à produire des procès-verbaux, note le ministre. Comme le juge, l’écrivain naturaliste écoute, observe, et retranscrit. Comme le juge, il cherche la vérité. Cette ressemblance, Zola va très vite la comprendre. « Il n’est de justice que dans la vérité, il n’est de bonheur que dans la justice », écrit-il dans son roman Vérité. Son dernier ouvrage de la série des Quatre Évangiles, qu’il n’aura jamais le temps d’écrire, devait d’ailleurs s’appeler Justice ».