Val-Fourré et centre-ville : vent de révolte chez les commerçants

Au Val-Fourré comme en centre-ville, les commerçants n’en peuvent plus de l’incurie de l’équipe municipale. Entre engagements non-tenus et mesures contreproductives, c’est tout un pan de l’économie mantaise qui est touché de plein-fouet.

Une fois de plus cette semaine, nous revenons à regret sur un sujet majeur de l’actualité mantaise, l’état du commerce de proximité. Pas pour accabler une profession qui fait preuve quotidiennement de courage et d’abnégation pour faire vivre son activité mais au contraire pour bien décrire une situation devenue intenable pour ses acteurs qui tentent contre vents et marées d’avancer.

Concernant le Val-Fourré, lieu de consommation par excellence avec son vaste marché dont la réputation a depuis longtemps dépassé les frontières de Mantes-la-Jolie, c’est une fois de plus un échange stérile qui a eu lieu mardi 26 septembre dernier en soirée sur place en présence de Nathalie Aujay, adjointe à la redynamisation commerciale, Ibrahima Diop, adjoint aux affaires sociales, au renouvellement urbain et à la politique de la ville et de Karim Borsali, adjoint aux sports.

Côté élus, beaucoup de salive a été utilisée à destination de commerçants qui sont lassés des paroles non suivies d’actes concrets. Le parking de la rue du Docteur Bretonneau est fermé depuis trop longtemps, obligeant les clients des boutiques comme du marché à se stationner comme ils peuvent, la plupart du temps de manière anarchique.

Pour corser le tout, le nettoyage des lieux est déplorable, l’éclairage défaillant et la délinquance s’invite dans le jeu avec plusieurs cambriolages à la clef et les exactions de squatteurs, comme si le sort des commerçants n’était pas encore assez difficile. D’ailleurs, certains d’entre-eux envisagent sérieusement une journée « commerces du Val-Fourré fermés ». Comme un cri d’alarme afin de se faire entendre d’une municipalité qui ne sait pas par quel bout aborder les problèmes et y remédier.

Dans le centre-ville, outre les travaux place Saint-Maclou sur lesquels nous ne reviendrons pas pour ne pas laisser à penser que nous en faisons une obsession, ils vont pénaliser pour deux ans minimum l’activité commerciale de tout un secteur, à condition que les fouilles archéologiques prévues ne mettent pas au jour quelques joyaux sinon le délai risque de s’allonger de quelques mois au moins.

Comme la situation n’est pas assez handicapante pour les commerçants, la municipalité n’a rien trouvé de mieux à faire que d’édifier avant le week-end dernier des barnums utiles à une animation. Sauf que cette mise en place s’est faite en catimini, sans que les commerçants en soient informés. Exaspérés par ce manque d’information qui a conduit certains de leurs livreurs à faire demi-tour, les privant d’approvisionnement à la veille d’un samedi ensoleillé favorable à l’activité commerciale, une délégation s’est rendue furieuse à l’office du tourisme pour une explication de gravure qui n’a pas manqué d’être relayée à la principale élue concernée, Nathalie Aujay, affublée du titre d’adjointe à la redynamisation urbaine qui amusait beaucoup voici encore quelques semaines mais exaspère aujourd’hui.

Conséquence, les commerçants mantais souffrent et leur unité s’effrite. Leur association censée les représenter connaitrait quelques dissensions internes. Certains membres trouvant leur responsable un peu trop accommodant avec Raphaël Cognet envisageraient de mettre sur pied une seconde association. Quant à Raphaël Cognet, il se tient éloigné du sujet, de peur sans doute d’être directement mis en cause, envoyant au feu une Nathalie Aujay devenue en quelques mois aussi populaire chez les commerçants qu’un ­boucher chez les végétariens. ­