Ligne Nouvelle Paris-Normandie : un projet « inacceptable » pour Cécile Zammit-Popescu

La présidente de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO) fustige le choix des élus normands, qui refusent que leurs trains ne s’arrêtent dans le Mantois, bien qu’ils utilisent les sillons existants.

Le comité de pilotage de la Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN) se réunissait, ce mercredi 4 octobre, pour tenter de faire avancer un projet qui cristallise les tensions depuis plusieurs années. Cette nouvelle liaison, pensée pour améliorer l’accès des Normands à la capitale, fait grincer des dents en Vallée de Seine. La présidente de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO), Cécile Zammit-Popescu, s’est justement fendue d’un coup de gueule à la sortie de la dernière réunion du comité de pilotage. La raison ? L’opposition des élus normands à ce que les trains s’arrêtent dans le Mantois, au prétexte de l’arrivée prochaine de l’extension du RER E.

« C’est faire bien peu de cas des habitants et entreprises de notre vallée de Seine qui supporteront tous les inconvénients de la LNPN, sans aucun bénéfice, peste la maire de Meulan-en-Yvelines. Le déplacement des trains normands sur cette ligne dédiée devait libérer des sillons pour améliorer la circulation du RER E, mais comme la LNPN ne pourra pas être utilisée pour le fret -elle n’en a pas le gabarit-, celui-ci se fera sur les sillons existants, ceux dédiés aux lignes J aujourd’hui et à EOLE demain. Pendant que nos habitants continueront toujours à attendre leurs trains sur les quais, ils regarderont passer sous leur nez ceux de Normandie sans pouvoir y accéder ainsi que les trains de marchandises, avec leur cohorte de nuisances ! »

L’élue s’insurge également de la signature de l’Arrêté de Prise en Considération, « qui va geler notre territoire » selon elle, et qui « entraînera le blocage de l’aménagement d’un quartier de gare EOLE et de grands projets d’activité économique indispensables à son attractivité ».

La présidente de la communauté urbaine prévoit ainsi de réunir les élus locaux impactés par le projet afin d’aborder la suite des événements. « Si, pour notre plus grand malheur, la LNPN devait être réalisée, ce qui nous attend est une profonde dégradation de notre habitat, de notre environnement et de nos paysages, avec un impact majeur sur nos terres agricoles », alarme-t-elle.