Vous occupez la fonction de maire depuis 2018 mais votre première élection date de 2020.
Nous en avions déjà discuté avec Michel Guillamaud du fait que je prenne un jour sa succession et son décès a précipité les choses. 2020 est différent de 2018 car j’ai été élu en mon nom et avec une liste que j’ai choisie. C’est un métier à la fois passionnant et fatigant. Les événements de cet été (lors des émeutes, ndlr) m’ont marqué. Voir le mobilier urbain flamber alors que vous avez mis du temps à l’avoir, c’est terrible.
Vous le prenez personnellement ?
Non, je suis bien conscient que c’est le reflet d’un problème national. Vous travaillez toute l’année sur le fond, en mettant plus de policiers, plus de médiateurs. Par exemple, cela fait un an et demi que l’IFEP intervient dans notre commune. Et finalement les politiques publiques locales sont rapidement emmenées par les sujets nationaux.
Puisque vous parlez des forces de l’Ordre, il a été question il y a quelques années d’une police pluricommunale ?
Nous avions envisagé cela avec Buchelay mais ce n’est pas allé jusqu’au bout. Actuellement il y a des discussions avec Perdreauville, Fontenay-Mauvoisin ainsi que d’autres communes. Avec Pascal Poyer (le maire de Perdreauville, ndlr) les discussions avancent mais pour le moment, chacun chez soi. De notre côté nous avons embauché notre 6ème policier alors qu’en 2018 il n’y en avait qu’un.
Cela engage pourtant plus de dépenses.
Michel Guillamaud avait déjà bien redressé les finances publiques. Ma philosophie était d’avoir moins d’agents – nous sommes passés de 120 ETP à 83 – mais mieux payés. Leur qualité de vie au travail a été également améliorée avec la possibilité de faire du sport et la Mairie finance une amicale financée avec laquelle ils peuvent voyager comme ce fut le cas au Futuroscope.
Par ailleurs, vous travaillez toujours en tant que vétérinaire.
Maire est une fonction, ce n’est pas un métier et cela doit rester ainsi. J’aime beaucoup mon travail et il n’y a aucune raison que cela s’arrête. Il y a même quelques similitudes. Il faut poser un diagnostic et appliquer un traitement.
Un complexe de Foot à 5 a été inauguré en septembre, vous aviez eu un droit de regard ?
En tant que maire et vice-président à l’aménagement et au projet à GPSEO, j’ai été associé à la réflexion. Nous avons un partenariat avec eux et les jeunes Rosnéens et Rosnéennes disposent de tarifs préférentiels voire de créneaux gratuits.
Dans les autres inaugurations, il y a eu celle de la cuisine centrale en mai, dont vous étiez fier.
C’est une véritable réussite. Nous sommes passés de 550 à 600 inscriptions. Elle sera bientôt ouverte aux agents puis aux séniors. C’était le premier tir d’un fusil à deux coups. Les travaux de l’école des Baronnes ont commencé au mois de juin. Ils ont attaqué l’extension du bâtiment principal, le réfectoire. Autour, un city stade et des jeux verront également le jour. Tout cela sera fini pour la rentrée 2024. Ensuite cela sera autour de l’école maternelle dont les cours seront déportés pendant un an. Les besoins scolaires seront alors assurés pour environ 10 ans.
Quels sont vos autres projets ?
Le vrai projet de mon mandat est de changer le visage de Rosny. Nous allons déplacer au fur et à mesure le centre-ville. Nous faisons des pistes cyclables, nous construisons un grand parc. Pour moi, le label « petite ville de demain » est une véritable opportunité. Le sujet est de réfléchir aujourd’hui ce que les habitants veulent pour demain. Ce que je souhaite, c’est que les Rosnéens voient ce que nous faisons. J’ai une vision pour les 20 prochaines années.
GPSEO a l’air de rentrer dans les mœurs, est-ce votre avis ?
Je serais incapable de faire la place de l’église sans la communauté urbaine, son expertise et ses financements. Oui les débuts ont été un peu difficiles mais Cécile Zammit-Popescu fait du très bon travail. Il est évident que chaque maire a dorénavant une vision collective même si parfois il se rappelle sa fonction initiale. Il y a 2-3 ans, le discours aurait été différent.