« 4 piscines olympiques » de matériaux pollués traités sur les berges de Seine

L’opérateur public Voies Navigables de France signait, le mardi 3 octobre, une convention de mécénat avec Axa pour financer son opération de dépollution des berges de Seine épônoises.

10 000 m3. C’est la quantité de matériaux pollués traités par l’établissement public Voies Navigables de France (VNF), depuis le lancement d’une vaste opération de dépollution, il y a de ça un an, sur les berges de la Seine à Épône.

Voilà plusieurs dizaines d’années qu’une accumulation de dépôts sauvages touche ce secteur de plus de 3 hectares, jusqu’à prendre une ampleur considérable provoquant des risques majeurs de pollution et d’inondations. « C’était une pratique courante à l’époque des années 60 et 70, souligne Stéphane Bousquet, directeur territorial du bassin de la Seine pour VNF. À l’époque, les dépôts sauvages ça ne gênait personne, et même si ce n’était pas vraiment autorisé, les gens regardaient ailleurs. Il y avait une forme de banalité dans l’acte de polluer. Aujourd’hui, ça peut nous paraître hallucinant, mais à l’époque, c’était comme ça. Il a évidemment fallu arrêter ces pratiques là, même si ça ne s’est pas complètement éteint ».

Le retrait des dépôts aurait déjà dû être terminé, un an après le début de ce grand nettoyage. Cependant, des difficultés inattendues retardent l’échéance. « On est allé de découverte en découverte, grince Stéphane Bousquet. Des épaisseurs de pollution étaient bien plus importantes que ce qui était prévu au départ : on s’attendait à avoir un mètre de sol à traiter, et en fait on avait parfois jusqu’à trois mètres. On s’attendait à trouver des déchets issus du BTP, mais on a trouvé des déchets plutôt polluants avec de l’amiante par exemple. Tout ça fait que l’opération s’est avérée plus complexe que prévue, il a fallu la scinder en plusieurs étapes ». Celle-ci devrait se terminer au printemps prochain.

Au total, entre 4 et 5 millions d’euros ont été nécessaires pour financer ce chantier de dépollution. Lors de la signature de convention de mécénat entre VNF et Axa France, qui a remis un chèque de 100 000 euros à l’organisme public le mardi 3 octobre, la 1ère adjointe épônoise Isabelle Martin, en charge du développement durable, a rendu hommage au travail fourni sur le site pollué. « Sachez que la mairie d’Épône apprécie beaucoup ces travaux qui vont permettre de rendre ce terrain aux marcheurs. Il y aura aussi une piste cyclable et, on l’espère, une zone verte qu va permettre de rendre encore plus agréable la zone ». Le site sera en effet confié à un acteur public dans le futur en vue d’en faire un espace de valorisation écologique.